Après plusieurs semaines de diminution, la circulation du SARS-CoV-2 repart à la hausse: le respect des mesures combinées reste essentiel (Point épidémiologique hebdomadaire)

En semaine 36 (du 05 au 11 septembre), le taux d’incidence a augmenté pour la première fois après huit semaines de baisse, ceci dans la plupart des régions métropolitaines. Il était de 186 pour 100 000 habitants (+12% vs -9% en S35), soit plus de 18 000 nouveaux cas par jour en moyenne. La tendance était plus hétérogène au niveau des classes d’âge, la hausse étant principalement portée par les moins de 20 ans.

Par ailleurs, les indicateurs hospitaliers continuaient de baisser dans la majorité des régions. Au niveau national, 1 925 nouvelles hospitalisations (soit -16%) et 201 nouvelles admissions en soins critiques (-18%) ont été comptabilisées en semaine 36. En Outre-mer, les indicateurs virologiques étaient en diminution sur l’ensemble des territoires.

Omicron circule de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 est actuellement omniprésent. En France métropolitaine, BA.5 (tous sous-lignages confondus) représentait 93% des séquences interprétables de l’enquête Flash S34 (22/08)[1]. Le sous-lignage BA.4 (tous sous-lignages compris) continue de circuler, avec 6% des séquences interprétables au cours de Flash S34 vs 4% lors de Flash S33. Le sous-lignage BA.2.75 est détecté à des niveaux faibles, avec 0,6% des séquences interprétables au cours de l’enquête Flash S34.

La détection de mutations en position L452 par les tests de criblage reste stable à des niveaux élevés (93% en semaine 36 et en semaine 35), en lien avec la circulation de BA.5. Des informations complémentaires sont disponibles dans l’analyse de risque variants du 07/09/2022.

Risques de réinfections par le SARS-CoV-2 : analyse des données disponibles SI-DEP

Dans le cadre de la surveillance des cas de réinfection par le SARS-CoV-2, Santé publique France mène des travaux à partir des données de la base virologique SI-DEP. Les résultats obtenus sur les prélèvements compris entre le 02 mars 2021 et le 07 août 2022 montrent 1 817 707 cas possibles de réinfection identifiés, dont 97,5% (1 773 167 personnes) d’entre eux ayant présenté deux épisodes distincts et 2,5 % (44 469 personnes) trois épisodes.

Par ailleurs :

• 18% des cas confirmés de COVID-19 la semaine du 1^er au 07 août étaient des cas possibles de réinfection ;
• entre le 02 mars 2021 et le 07 août 2022, les réinfections possibles représentaient 6% de l’ensemble des cas confirmés de COVID-19 ;
• 94,8 % des cas possibles de réinfection survenus depuis le 02 mars 2021 et pour lesquels un résultat de criblage interprétable était disponible pour le second épisode sont des suspicions de variant Omicron.

Pour 54% des réinfections possibles survenues au cours de la semaine du 1^er au 07 août 2022, le premier épisode a eu lieu après la semaine du 03 au 09 janvier 2022 (période durant laquelle la prévalence d’Omicron était de plus de 90%). La proportion des cas possibles de réinfection rapportés à l’ensemble des cas de COVID-19 est en forte augmentation depuis décembre 2021, et la probabilité de réinfection augmente avec l’ancienneté de la première infection pour atteindre un plateau environ six mois après la première infection.

Par ailleurs, un nombre croissant de réinfections possibles par Omicron après un premier épisode dû à ce variant sont détectées actuellement en France. Cependant, la probabilité pour qu’une réinfection survienne actuellement après une première infection par un autre variant reste nettement plus élevée.

Pour plus d’informations, consulter le point sur les risques de réinfections par le SARS-CoV-2