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Bronchiolite : les médecins de l’hôpital Femme-Mère-Enfant en appellent au respect de gestes simples pour limiter la transmission du virus et protéger les bébés (Communiqué)

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Alors que l’épidémie de bronchiolite démarre de manière précoce, les pédiatres des Hospices Civils de Lyon font le point sur la situation lyonnaise, appellent à la vigilance et partagent des conseils de juste recours aux services d’urgences pédiatriques.

La mobilisation des services de pédiatrie du CHU de Lyon, notamment les services d’urgence et de réanimation pédiatriques de l’HFME, permet chaque hiver de faire face aux épidémies virales, grâce notamment au déclenchement du plan local hivernal lorsque les services menacent d’être saturés au pic de l’épidémie. Alors que l’épidémie de bronchiolite démarre de manière précoce cette année, la situation lyonnaise reste maitrisée à ce stade, sans comparaison avec les tensions franciliennes. Aucun transfert inter-régional de petit patient n’a été opéré à ce jour.

Prévenir une épidémie précoce, avec la vigilance des parents

Chaque année, à la fin de l’automne et pendant l’hiver, la bronchiolite touche près d’un tiers des enfants de moins de deux ans et peut représenter jusqu’à 80% des hospitalisations en réanimation pédiatrique, au plus fort de l’épidémie. L’année dernière, l’épidémie de bronchiolite avait été inhabituellement très précoce, contraignant l’hôpital à s’adapter pour face à l’urgence.

« Cette année, la « dette immunitaire » que les plus petits avaient contractée à la suite des mesures prises pour lutter contre la pandémie de COVID (confinements successifs, gestes barrières) s’avère moins importante. Mais il est probable que l’immunité globale de la population demeure assez basse et que le virus puisse circuler de manière importante chez les enfants scolarisés (trois ans et plus) », explique le Pr Yves GILLET, chef du service des urgences pédiatriques de l’hôpital

Femme-Mère-Enfant (HFME). Si, dans cette tranche d’âge, les virus de la bronchiolite ne posent pas de problème, la probabilité élevée de leur propagation, dès à présent, fait peser un risque important de transmission aux jeunes frère(s) et/ou sœur(s) de moins de deux ans.

Actuellement, l’épidémie de bronchiolite est en augmentation dans le Rhône mais n’est pas à son pic : on compte en moyenne une dizaine de cas par jour aux urgences (chiffre en augmentation), avec un taux d’hospitalisation de 20% environ. Ces chiffres restent inférieurs à ceux de l’année dernière à la même période (20 à 25% de moins) mais très supérieurs à un hiver « habituel » (+ 60%), ce qui atteste du caractère précoce de cette épidémie (les chiffres actuels sont habituellement observés mi-novembre).

Face à ce constat, il est important de rappeler que malgré des symptômes souvent impressionnants et des cas graves qui peuvent nécessiter une hospitalisation d’urgence (en particulier chez les nourrissons de moins de 6 semaines1), la bronchiolite est une maladie le plus souvent bénigne. Très contagieuse, elle est due, dans plus de 80 % des cas, au virus respiratoire syncitial (VRS). Pour en préserver les nouveau-nés et nourrissons, il est donc primordial d’éviter tout contact avec des personnes enrhumées et d’adopter les bons réflexes tels que le port du masque au moindre doute, le lavage régulier des mains…

En cas d’apparition de symptômes chez votre enfant, privilégiez la consultation chez votre médecin traitant ou un pédiatre de ville, et, en cas de symptômes marqués, l’appel au 15 avant de vous rendre aux urgences. Voici les messages que souhaitent passer les pédiatres de l’HFME aux parents, afin d’éviter l’engorgement des urgences, alors que l’épidémie de bronchiolite gagne tout le territoire [voir encadré sur les bons gestes à adopter, plus bas].

Le plan hivernal : une gestion de crise sanitaire grandeur nature reconduite chaque année

Tout en espérant que leur appel à la vigilance et aux bonnes pratiques soit suivi d’effets, les Hospices Civils de Lyon, et plus particulièrement l’HFME, se préparent à faire face à une éventuelle augmentation des cas chez les plus petits.

Chaque année, le déclenchement d’un plan hivernal, véritable gestion de crise sanitaire reposant sur une série de mesures graduées, permet de faire face au mieux à cette épidémie ciblée sur un type de population. Dans un contexte national marqué par les difficultés de recrutement, la direction et les équipes médicales et soignantes de l’HFME ont structuré un plan local pédiatrique adapté au plus juste des capacités disponibles. Ce plan pourra être ajusté pour prendre en compte les mesures d’urgences annoncées par le gouvernement.

Fondé sur trois paliers de montée en charge de l’activité, ce plan local pédiatrique repose sur la mise en place de mesures d’organisation interne et de régulation territoriale, permettant de répondre au mieux aux besoins de santé de la population :

  • Réorganisation des structures hospitalières HCL au plus près de l’épidémie, de façon à ajuster la typologie des lits nécessaires (médecine conventionnelle et soins critiques) :
    • Chirurgie ambulatoire favorisée ;
    • Répartition des hospitalisations au-delà de l’HFME, sur l’ensemble du groupement hospitalier Est ;
    • Orientation de prises en charge de patients de plus de 15 ans vers des services adultes ;
    • Mise en place de protocoles bronchiolites spécifiques avec les structures partenaires HAD.
  • Mise en œuvre d’une coordination territoriale de gestion des tensions hospitalières pédiatriques avec les partenaires publics et privés du territoire, visant à partager une vision à 360° de la gestion de l’épidémie ;
  • Déprogrammation médicale et chirurgicale au cas par cas et au plus juste, sans perte de chances pour les patients2, permettant de prioriser des lits de soins critiques pour les infections hivernales graves.

Les pédiatres et les équipes de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant des HCL assurent la population de leur engagement dans la gestion de cette crise, et appellent les parents et familles à adopter les bons gestes.

Contact : presse@chu-lyon.fr

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