Les négociations avec l’Assurance maladie qui ont débuté ce mercredi 9 novembre sont vitales pour la profession. Imposée par le Gouvernement, la prolongation de la convention médicale d’un an jusqu’en 2023 a conduit à l’aggravation de la dégradation de la médecine de ville, victime d’un déclassement économique insoutenable dans un contexte d’inflation. À cela s’ajoute un déclassement professionnel qui se traduit par le démantèlement des compétences médicales au profit d’autres professions.
C’est pourquoi le SML souhaite que la future convention marque un tournant aussi essentiel que le fut la première convention de 1971 et permette d’engager une restructuration de la médecine de ville. Après le Ségur de l’hôpital, et alors que la question de la dette sociale est revenue, ne pas investir massivement sur la médecine libérale serait une aberration sanitaire et économique.
Contrairement à ce que la CNAM espérait, le SML avec les autres syndicats médicaux, a exigé que le point de départ de la négociation, et le tout premier dossier à stabiliser avant d’aller plus loin, soit la revalorisation tarifaire. Les syndicats ont demandé que ce sujet soit discuté lors de la prochaine séance de négociation.
En attentant, le SML a réclamé d’une augmentation de l’ASV, ce qui appelle un décret de la part du gouvernement, et l’officialisation de l’ouverture du Secteur 2 aux docteurs juniors.
En matière économique, pour le SML, il est impératif de rendre leur fierté aux médecins et cela passe par des tarifs décents. Pour les consultations, le SML veut porter l’acte de base à 50 €, avec un second niveau à 90 € et un troisième à 150 €.
Rien ne sera possible sans un engagement fort de la CNAM sur le financement des actes des médecins.
Trop de médecins se désengagent aujourd’hui et le feront dans les 5 ans à venir si rien de suffisamment attractif ne leur est proposé. La future convention devra concrétiser un contrat gagnant-gagnant. Gagnant pour les patients, qui doivent pouvoir constater des améliorations rapides. Gagnant pour la médecine libérale qui doit redonner l’envie aux médecins de se réinvestir dans un nouveau contrat avec la société. Sans attendre, des signaux positifs forts doivent être adressés dès les premières séances de négociation aux médecins libéraux et aux patients pour créer le climat de confiance nécessaire à la conclusion de la nouvelle convention.
Contact : presse@lesml.org