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Santé publique France rappelle l’importance du dépistage pour lutter contre le VIH et rediffuse sa campagne « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » (Communiqué)

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A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, Santé publique France rappelle l’importance du dépistage pour un diagnostic précoce du VIH et un accès aux traitements antirétroviraux dont l’effet préventif a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. Les données de surveillance du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes en France publiées ce jour montrent une hausse des recours au dépistage en 2021 par rapport à 2020 mais un niveau encore inférieur pour le VIH au niveau observé avant l’épidémie de COVID-19.

Afin de lutter contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH et ainsi lever les principaux freins au dépistage, Santé publique France rediffuse sa campagne « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » sur l’efficacité des traitements contre le VIH permettant aux personnes séropositives de vivre en bonne santé et de ne pas transmettre le virus à leurs partenaires.

 

Le recours au dépistage du VIH demeure insuffisant

En 2021, 5,7 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicale. Ce chiffre, qui avait diminué de 13% entre 2019 et 2020 en lien avec l’épidémie de COVID-19, est en augmentation de 8% par rapport à 2020 (5,3 millions), mais reste inférieur à celui de 2019 (6,1 millions).

Le nombre estimé de découvertes de séropositivité VIH s’est stabilisé en 2021 avec 5 013 découvertes. Cette stabilisation, observée quel que soit le mode de contamination et le lieu de naissance des personnes diagnostiquées, est difficile à interpréter en termes de dynamique de l’épidémie, car il n’est pas possible de savoir si le regain de dépistage en 2021 a concerné ou non les populations les plus exposées au VIH.

Parmi ces découvertes de séropositivité, 51% étaient des hétérosexuel.le.s (36% né.e.s à l’étranger, 15% né.e.s en France), 44%  des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes -HSH- (32% nés en France et 12% nés à l’étranger), , 2% des personnes trans contaminées par rapports sexuels et 1% des usagers de drogues injectables.

En 2021, 29% des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH à leurs partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral.

Une hausse des taux de dépistage de trois IST bactériennes (chlamydiose, gonococcie et syphilis) a également été observée en 2021, dépassant le niveau de 2019. En 2021, 2,3 millions de personnes ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à chlamydia trachomatis (+9% vs2019), 2,7 millions d’un dépistage remboursé d’une infection à gonocoque (+6%) et 2,8 millions d’un dépistage remboursé de la syphilis (+3%).

Entre 2019 et 2021 l’augmentation du taux de dépistage des IST bactériennes était plus marquée chez les moins de 26 ans, ce qui peut s’expliquer notamment par l’application des recommandations de 2018 de la HAS concernant le dépistage des infections à Chlamydia trachomatis. Les femmes sont proportionnellement plus dépistées que les hommes, notamment dans les classes d’âge des femmes en âge de procréer, et les hommes de 50 ans et plus sont plus particulièrement testés pour l’infection à VIH et la syphilis.[1]

Depuis la pandémie à SARS-CoV-2, la participation des professionnels de santé aux différents systèmes de surveillance a baissé, notamment concernant le dépistage du VIH et les diagnostics d’infection à VIH et d’IST bactériennes. La mobilisation de tous les professionnels de santé et populations clés est essentielle dans la surveillance du VIH pour adapter la lutte contre l’épidémie, et aider au pilotage de la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030.

 

Le dépistage indispensable pour une meilleure prise en charge

Un taux de recours au dépistage insuffisant entraine un retard au diagnostic VIH et à l’accès aux traitements antiviraux. L’effet préventif de ces traitements, qui permettent de vivre en bonne santé avec une espérance de vie restaurée, sans développer le sida et sans risque de transmettre le virus, a un impact direct sur la dynamique de l’épidémie. Il est également important de dépister les IST, pour certaines silencieuses, afin de casser les chaines de transmission et la circulation de ces infections.

 « Connaître son statut sérologique, c’est pouvoir bénéficier des traitements antirétroviraux permettant de vivre comme tout le monde. Il est aujourd’hui encore essentiel de rappeler l’importance du dépistage, afin d’établir un diagnostic précoce pour une prise en charge adaptée. Plus l’infection à VIH est diagnostiquée tôt, plus les bénéfices du traitement sont importants, que ce soit au niveau individuel ou collectif, permettant ainsi de lutter contre la transmission du VIH. »

Informer sur l’effet préventif du traitement contre le VIH et changer les regards sur les personnes séropositives

En 2016, si 89% de la population était en faveur d’un dépistage du VIH au moins une fois au cours de la vie, 45% des hommes et 38% des femmes n’avaient jamais réalisé de dépistage.[2]

Les freins au dépistage sont multiples, ils recouvrent des freins structurels (accessibilité géographique ou financière), organisationnels (nécessité de prise de RDV) ou encore émotionnels. Parmi les freins émotionnels, on retrouve notamment le risque de stigmatisation et de discrimination en cas de résultat positif

Lutter contre ces freins est primordial. Santé publique France rediffuse sa campagne « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » pour renforcer la connaissance de l’effet préventif du traitement antirétroviral (TasP) et lutter contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH. En favorisant une meilleure connaissance de la réalité de la vie avec le VIH, cette campagne est aussi un levier d’incitation au dépistage.

Le dispositif, visible depuis le 18 novembre, comprend une campagne presse (papier et online) et d’affichage, des partenariats éditoriaux et un volet digital, avec notamment la diffusion sur la plateforme Netflix de la vidéo « Lettre à moi-même ». Cette vidéo sera déclinée en versions courtes sur Youtube, Facebook, Instagram et des sites spécialisés.

Au-delà de cette campagne, Santé publique France est engagée tout au long de l’année pour la promotion du dépistage à travers d’une part, ses campagnes d’information régulières (sur les réseaux sociaux, émissions de radio, partenariats media etc.) et, d’autre part, son soutien financier aux associations qui permettent d’engager sur le long cours des actions de proximité en faveur du dépistage du VIH et autres IST et plus largement de la prévention diversifiée.

Des sites d’information et de prévention dédiés sur le VIH et les IST :

  • QUESTIONSEXUALITE est le site d’information sur la santé sexuelle de Santé publique France destiné à l’ensemble de la population adulte.
  • SEXOSAFE s’adresse aux des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et propose de l’information et des outils pour leur santé sexuelle.
  • ONSEXPRIME est un site pédagogique et ludique sur les questions liées à la sexualité à destination des adolescents.

 

Contact : presse@santepubliquefrance.fr

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