Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territorial et des Professions de santé, et Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement, ont présenté lors d’un déplacement commun dans l’Aude les résultats d’une enquête d’opinion sur « Les Français et la fin de vie »
Dans le cadre de l’axe n°1 du 5ème Plan sur le développement des soins palliatifs et de l’accompagnement à la fin de vie (favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie) et à la demande du ministère de la Santé et de la Prévention, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a fait réaliser une enquête d’opinion BVA Group sur « Les Français et la fin de vie ».
Cette enquête a été menée auprès de 1 003 Français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française. Il ressort notamment que :
- le sujet de la fin de vie s’accompagne d’une mise à distance : les Français déclarent majoritairement ne pas se sentir personnellement concernés par les questions liées à la fin de vie. Ce sentiment varie néanmoins selon les profils, notamment selon l’âge (54% des Français âgés de 65 ans et plus se sentent concernés, contre seulement 23% des moins de 35 ans). Certains profils se tiennent davantage à distance du sujet (les jeunes, les personnes peu ou pas diplômées et les hommes), quand d’autres s’y confrontent davantage (les plus âgés, les plus diplômés et les femmes) ;
- spontanément, le terme « fin de vie » recouvre des périodes plus ou moins longues pour les Français : s’il tend davantage à être associé aux dernières années de vie (30%) qu’à des échéances plus courtes, cette période ne fait pas consensus et 1 Français sur 5 associe la fin de vie aux derniers mois de vie (20%) ;
- dans la manière d’appréhender la fin de vie, les Français, se sentant peu en proximité avec ce sujet, apparaissent logiquement peu nombreux à l’anticiper et à l’évoquer autour d’eux. Moins d’1 Français sur 2 déclare avoir réfléchi à ses préférences pour sa fin de vie et à les avoir évoquées avec ses proches, tandis que moins de 4 Français sur 10 disent avoir imaginé comment pourrait se passer leur fin de vie. Une faible minorité (13%) affirme avoir évoqué ses souhaits et préférences pour sa fin de vie à un professionnel de santé ;
- cette réticence contribue à expliquer la tendance à retarder la discussion avec un médecin sur la fin de vie : dans le cas d’un décès prévisible à court ou moyen terme, s’agissant du moment de la discussion avec un médecin, près d’un tiers des Français préféreraient le faire s’ils étaient atteints d’une maladie grave et difficile à soigner, tandis qu’un quart d’entre eux attendraient que cette maladie soit à un stade avancé. Une tendance à repousser la discussion jusqu’à l’évitement : plus d’1 Français sur 5 ne souhaiterait pas du tout en parler. La posture anticipatrice est la moins répandue : moins d’1 Français sur 5 préférerait avoir cette discussion en amont avec un médecin, avant d’y être réellement confronté ;
- dans le détail, un certain manque d’informations : seul 1 Français sur 2 se sent bien informé sur les modalités de la fin de vie en France. Si les Français savent très majoritairement qu’ils peuvent refuser un traitement, des soins ou des examens proposés par le médecin (90%), ils sont en revanche moins au fait qu’un médecin peut lui aussi refuser un traitement qu’il juge inutile ou disproportionné (62%).
Pour retrouver l’ensemble des résultats de l’enquête.
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