Le Parlement a récemment adopté une définition de la maltraitance incluant les actes agressant les personnes, mais aussi toutes les actions qui ne sont pas engagées auprès des publics vulnérables.
A ce titre c’est donc l’ensemble des personnes âgées accompagnées à domicile ou en établissement qui sont maltraitées, compte tenu que les professionnels ne passent pas assez de temps à leurs côtés, pour les accompagner au lever, à la toilette, aux repas, ou pour participer à des activités de loisirs ou de culture.
Depuis plus de 15 ans l’État s’est engagé à mettre en œuvre un ratio de 8 professionnels pour 10 personnes âgées en établissement alors qu’il est aujourd’hui à peine de 6 pour 10.
Par ailleurs, le financement par les pouvoirs publics d’une heure d’aide à domicile vient d’être fixé à 23 € alors que toute la profession s’accorde à considérer que 30 € serait nécessaires.
La Défenseure des droits a donc parfaitement raison de rappeler la nécessité du taux de 8 pour 10 comme l’a aussi récemment considéré l’Assemblée Nationale.
Les profonds dysfonctionnements du groupe ORPEA n’ont pu se développer que dans cette ambiance générale d’insuffisante attention portée à la qualité de vie des personnes âgées vulnérables.
Le Président Macron qui s’est engagé à mettre en place une véritable Loi Autonomie doit donc tenir sa promesse dans les plus brefs délais, faute de quoi la révélation d’autres scandales est inévitable à plus ou moins brève échéance.
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