En semaine 01 (du 02 au 08 janvier 2023), malgré les mouvements de grève de certains laboratoires de biologie médicale privés, la majorité des indicateurs virologiques restait cohérent et montrait que l’épidémie continuait à diminuer. Les taux d’incidence, de dépistage et de positivité basés sur les tests antigéniques (TAG) et ceux calculés sur l’ensemble des tests ont poursuivi leur baisse. La diminution du taux d’incidence (TAG et ensemble des tests) était moins marquée chez les moins de 20 ans et le dépistage se stabilisait chez les 10-19 ans. Le taux de positivité calculé à partir des TAG diminuait chez les 20 ans et plus, tandis qu’il augmentait chez les moins de 10 ans et se stabilisait chez les 10-19 ans.
Parmi les 0-17 ans, les taux d’incidence étaient en décroissance depuis six semaines consécutives et inférieurs à 50 pour 100 000 habitants dans toutes les tranches d’âge scolaire en semaine 01. Les taux de positivité étaient inférieurs à 10%. Pour en savoir plus : Situation épidémiologique liée à la COVID-19 chez les 0-17 ans. Point au 12 janvier 2023. (santepubliquefrance.fr)
Diminution des autres indicateurs de suivi
Les indicateurs de recours aux soins pour suspicion de COVID-19 auprès de SOS Médecins et aux urgences continuaient à diminuer dans toutes les classes d’âge cette semaine, avec respectivement 1 117 actes médicaux (-31%) et 2 072 passages aux urgences (-46%).
En semaine 01, le nombre de nouvelles hospitalisations était en baisse (3 486, -38%, données non consolidées). Quant au nombre de décès à l’hôpital et en ESMS, une diminution était observée (571, soit -26%, données non consolidées).
Omicron circule de manière quasi exclusive en France et son sous-lignage BA.5 reste omniprésent
En France métropolitaine, BA.5 (tous sous-lignages confondus) représentait 93% des séquences interprétables de l’enquête Flash S52 (sur la base de 591 séquences interprétables seulement). Parmi ces sous-lignages, la détection du sous-lignage BQ.1.1 (ses sous-lignages inclus) semblait se stabiliser, avec 69% des séquences interprétables au cours de l’enquête Flash S52 (vs 67% Flash S51). Une nouvelle analyse de risque sera publiée prochainement. Plus d’informations : Coronavirus : circulation des variants du SARS-CoV-2 (santepubliquefrance.fr)
La vaccination et l’adhésion aux mesures barrières restent essentielles
Au 09 janvier 2023, 17,9% des 60-79 ans et 21,0% des 80 ans et plus avaient reçu un rappel adapté au variant Omicron (22,8% et 24,6% respectivement parmi les éligibles)[1]. Par ailleurs, 30,9% des 60-79 ans étaient considérés comme protégés par la vaccination (dernière injection datant de moins de 6 mois), tout comme 21,9% des 80 ans et plus (dernière injection datant de moins de 3 mois) [2].
Dans ce contexte, un renforcement de la vaccination contre la COVID-19, notamment par un rappel avec un vaccin bivalent (contre la souche initiale et le variant Omicron) chez les primo-vaccinés éligibles (dès 3 mois ou 6 mois après la dernière injection selon les recommandations en vigueur), est essentiel.
Par ailleurs, et au vu de la circulation élevée de la grippe sur le territoire, il est fortement recommandé que les personnes à risque de développer une forme grave de la grippe aient recours au plus vite à la vaccination contre la grippe saisonnière. Les vaccinations contre la grippe et contre la COVID-19 peuvent être réalisées le même jour.
L’adhésion aux gestes barrières, dont le port du masque (en présence de personnes vulnérables, en cas de promiscuité dans les espaces fermés comme les transports en commun), reste nécessaire et doit être accentuée pour préserver également le système de soin. Le suivi des autres mesures préconisées reste essentiel : isolement en cas de test positif et/ou en cas de symptôme, lavage des mains et aération des lieux clos.
L’épidémie de bronchiolite se poursuivant sur le territoire, il est également recommandé aux parents de nourrissons et jeunes enfants, ainsi qu’à leur entourage, d’adopter les gestes barrières pour limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite.
Evolution de la santé mentale des Français – Vague 36 CoviPrev
Lors de la vague 36 (du 5 au 9 décembre 2022) de l’enquête CoviPrev, la santé mentale des personnes interrogées restait dégradée en cette fin d’année 2022.
Malgré une amélioration du niveau des pensées suicidaires (10%, – 2 points par rapport à la vague précédente du 12 au 19 septembre 2022), le niveau des autres indicateurs restait élevé et comparable au niveau observé un an plus tôt.
Au mois de décembre 2022, 17 % des Français montraient des signes d’un état dépressif et 24 % des signes d’un état anxieux (tendance stable par rapport à la vague précédente). Par ailleurs, 69% des personnes interrogées déclaraient avoir eu des problèmes de sommeil au cours des 8 derniers jours (tendances stables par rapport à la vague précédente).
Quel que soit l’indicateur considéré, les profils de la population les plus en difficulté étaient les 18-24 ans, les personnes ayant une situation financière difficile ainsi que celles déclarant des antécédents de trouble(s) psychologique(s).
La santé mentale des Français, fortement dégradée depuis le début de la crise sanitaire, ne semble donc pas s’être améliorée en 2022. Si une partie des effets est sans doute attribuable aux impacts à long terme de la crise sanitaire, le contexte actuel (tensions internationales, inflation…) contribue peut-être également aux difficultés observées.
Plus d’informations : Comment évolue la santé mentale des Français pendant l’épidémie de COVID-19 – Résultats de la vague 36 de l’enquête CoviPrev
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