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Inégalités face au cancer : la Ligue contre le cancer alerte sur l’aggravation de la situation (Communiqué)

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Pénuries de médicaments, dépistages en berne, retards de diagnostic, déserts médicaux, système de santé à bout de souffle… sur fond de crise économique et sociale, les inégalités déjà fortes s’aggravent particulièrement pour les éloignés, les isolés, les abandonnés

La Ligue contre le cancer qui agit auprès des personnes malades au quotidien alerte sur l’aggravation de la situation.

Le thème « Pour des soins plus justes » de la Journée mondiale contre le cancer 2023 est tristement d’actualité. La Ligue contre le cancer qui agit contre les inégalités face au cancer sur l’ensemble du territoire de métropole et d’Outre-Mer : actions de prévention, soins de support, aides financières : 3,7 millions d’euros d’aides financières pour les plus vulnérables en 2022, … Elle porte aussi la voix des personnes malades et de leurs proches : les inégalités se creusent et la situation nécessite une mobilisation totale de tous.

Depuis plus de 100 ans, la Ligue contre le cancer se bat pour favoriser l’accès à la prévention, aux dépistages, aux soins, aux traitements, aux médicaments innovants, aux soins de supports… pour aider les personnes malades et leurs proches à tous les niveaux.

La Ligue contre le cancer et ses 103 comités départementaux proposent des actions totalement gratuites dans les territoires, un soutien encore plus indispensable pour les plus vulnérables :

  • des aides financières : 3 755 603 euros d’aides financières aux personnes malades et à leurs proches en 2022 dont 42% étaient des ouvriers ou des employés, soit 8 672 familles soutenues.
  • une ligne d’écoute téléphonique, qui a fêté son 40eme anniversaire en 2022 et qui accompagne des milliers de famille par an.
  • des soins de support accessibles à tous (soutien psychologique, accompagnement social, soins socio-esthétiques, activités physique adaptées, etc.)
  • des actions de plaidoyer et des outils pour les collectivités, afin d’agir dans les territoires les plus démunis…

« Quel que soit leur niveau de revenus, leur emploi, leur situation familiale, leur lieu de vie, le type de cancer… nous aidons toutes les personnes malades sans distinction. Face à la pénurie de médicaments, aux déserts médicaux, à l’inflation, à la crise de l’hôpital, nous menons de nombreuses actions sur le terrain qui sont toutes totalement gratuites rappelons-le ; et donc accessibles à tous. Notre présence dans chaque département est également une réponse aux inégalités entre les territoires qui n’offrent pas tous les mêmes services et dispositifs d’accompagnement. Aujourd’hui la situation s’aggrave et notamment pour les plus vulnérables jusqu’à la rupture. Pour eux : malades, familles, proches et indispensables aidants, nous devons plus que jamais nous mobiliser et ne rien lâcher de notre combat » explique Daniel Nizri, président de la Ligue contre le cancer

 

La crise du système de santé pénalise gravement les malades du cancer

Pendant la maladie, les personnes malades sont de plus en plus confrontées à une pénurie de médicaments anti-cancéreux.

Selon l’ANSM – Agence Nationale de Sécurité du Médicament – il y a eu 2 160 signalements de ruptures de stocks ou de risques de ruptures signalés en 2021, contre 1 504 en 2019… et 404 en 2013 ! Parmi ces médicaments, une part importante de traitements contre le cancer. Conséquence directe : des pertes de chance.

Selon la Ligue, 68% des cancérologues estiment que les pénuries de médicaments contre le cancer ont un impact sur la survie à 5 ans de leurs patients.

« Face à la pénurie de médicaments anti-cancéreux, nous réclamons depuis plusieurs années le recensement des personnes qui n’ont pas eu accès au médicament prescrit en premier lieu, grâce à la création d’un système collectif d’informations ; des sanctions financières en cas de non-respect de la réglementation… La situation s’aggrave d’année en année, il est temps d’agir collectivement » explique Daniel Nizri, président de la Ligue contre le cancer

 

Les inégalités persistent avant, pendant, après le cancer

  • Alors que 40% des cancers sont évitables, les populations les plus fragiles économiquement sont aussi les plus exposées aux causes ou facteurs aggravant de cancer. En effet, les personnes âgées de 18 à 45 ans dont le niveau de diplôme est inférieur au BAC ont deux fois plus de risques de consommer quotidiennement du tabac et régulièrement de l’alcool que les personnes plus diplômées.
  • Selon la Ligue contre le cancer, les populations les plus fragiles économiquement et les moins diplômées, sont presque deux fois moins diagnostiquées de leur cancer par le biais du dépistage (pour les cancers concernés). Les diagnostics sont donc plus tardifs et les traitements souvent plus lourds, diminuant d’autant la qualité de vie des personnes, ainsi que leurs chances de survie.
  • Certains espaces ruraux ou banlieues populaires sont de vrais déserts médicaux. Pour la première fois, la Ligue a démontré dans une étude publiée en 2022 que dans les départements où la densité de médecins est faible et dans les communes où il n’y a aucun centre de santé, les personnes qui souffrent de séquelles du cancer sont moins systématiquement orientées vers les soins de support.
  • Cela concerne également les soins curatifs, en particulier pour l’accès aux essais cliniques ! Pourtant source d’un réel espoir pour les patients en échec thérapeutique, il existe une probabilité plus importante de recevoir un traitement expérimental pour les patients habitant dans des aires métropolitaines aisées, par rapport aux zones urbaines défavorisées en France

 

À l’occasion du 4 février, la Ligue contre le cancer donne la parole à ceux qui luttent à ses côtés

En plus de réaffirmer ses engagements stratégiques pour les années à venir, la Ligue a décidé de donner la parole à ceux qui font la Ligue, depuis la prévention jusqu’à l’après cancer notamment auprès de :

  • un chercheur, qui souligne que « le fait que le financement vienne directement des donateurs donne une saveur particulière et humanise les projets »
  • une patiente-ressource, qui explique que l’important est de « rencontrer quelqu’un en dehors du personnel médical, qui va partager ses craintes, son histoire, comment la personne malade a fait pour combattre ses peurs… »
  • un service civique, qui précise « même si personne dans mon entourage n’est concerné par le cancer, je voulais apporter ma pierre à l’édifice. »
  • une socio-esthéticienne, qui raconte que « pendant les séances, il peut y avoir du rire, des larmes, de la joie… »

 

Contact : noiret.aelya@gmail.com

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