En prévision de la conférence des donateurs qui s’est tenue aujourd’hui à Bruxelles pour collecter des fonds et coordonner les secours dans les zones touchées par les tremblements de terre en Turquie et en Syrie, l’OMS appelle la communauté internationale à soutenir les activités d’intervention sanitaire vitales pour les 4,9 millions de personnes les plus gravement touchés sur les 8,8 millions de personnes touchées dans toutes les régions de la Syrie.
L’appel éclair de l’OMS estime que la réponse au tremblement de terre pour l’ensemble de la Syrie nécessite 33,7 millions de dollars américains. Le Fonds d’urgence de l’OMS pour les urgences a accordé un prêt de 11,3 millions de dollars américains, tandis que le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) et le Bureau américain d’assistance humanitaire (BHA) ont fourni ensemble 6,5 millions de dollars américains. Un montant supplémentaire de 6,7 millions de dollars américains a été promis par le CERF, la BHA et la Novo Nordisk Foundation.
Appelant à la solidarité de la communauté mondiale conformément à la vision « Santé pour tous par tous » du Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, le directeur régional, le Dr Ahmed Al-Mandhari, a souligné que « les Syriens ont enduré des crises et des catastrophes encore et encore. Leur résilience légendaire a été mise à l’épreuve comme jamais auparavant par le tremblement de terre du mois dernier ; ils ont besoin d’une aide urgente pour sortir et se remettre de cette dernière catastrophe.
Même avant le tremblement de terre, la crise humanitaire en Syrie n’avait cessé de s’aggraver depuis 2011, avec 15,3 millions de personnes – soit environ 70 % de la population totale – estimées avoir besoin d’aide humanitaire cette année. Ravagée par plus d’une décennie de conflit en cours qui a entraîné un déclin socio-économique majeur, d’énormes déplacements de population, l’érosion d’un système de santé autrefois solide, le COVID-19, et la propagation de maladies transmissibles telles que le choléra et la rougeole, la Syrie n’était pas en préparés à faire face à une catastrophe naturelle d’une ampleur telle que le tremblement de terre du 6 février 2023.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fourni un soutien en matière de soins de santé sur le terrain à travers tout cela, offrant des soins de traumatologie aux victimes, prévenant et contrôlant les maladies infectieuses, traitant les patients atteints de maladies chroniques, fournissant des vaccinations de routine, des soins maternels et néonatals et santé mentale services, entre autres soutiens vitaux. Au cours des premières 24 heures qui ont suivi le tremblement de terre, l’OMS a immédiatement répondu avec des fournitures et du matériel vitaux et a fourni depuis un soutien technique et logistique croissant.
Plus d’un demi-million de personnes (plus de 97 000 ménages) ont été déplacées par le tremblement de terre, nombre d’entre elles vivant dans des abris collectifs surpeuplés et insalubres et des établissements informels avec des services insuffisants et vulnérables à un risque accru de maladie.
Les besoins sanitaires urgents comprennent, mais sans s’y limiter, le renforcement de la surveillance et de la réponse aux maladies dans les zones touchées par le tremblement de terre ; la fourniture urgente de médicaments, de fournitures et d’équipements médicaux ; soutien à la prise en charge des maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension et l’insuffisance rénale ; la poursuite des soins aux blessés et l’extension rapide des services de réadaptation physique ; renforcement de la santé mentale et du soutien psychosocial, en particulier pour les personnes âgées, les enfants, les femmes et les travailleurs de première ligne.
Le peuple syrien a fait preuve d’une résilience et d’une fermeté remarquables tout au long de ce conflit prolongé. Ils méritent la solidarité de la communauté internationale. Cette crise est un véritable test décisif pour la générosité, la solidarité et la diplomatie mondiales.
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