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Pour désengorger les urgences, n’oubliez pas les pharmaciens (Communiqué)

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L’objectif affiché par le chef de l’État1 d’avoir «désengorgé tous nos services d’urgence » d’ici fin 2024 ne peut s’envisager sans la contribution des professionnels de santé de ville. Afin de délester les hôpitaux et les cabinets médicaux, une grande partie des urgences non vitales pourraient ainsi être prises en charge par les pharmaciens, rappelle l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF).

En complément du recours renforcé à l’appel au 15, préconisé par le ministre de la Santé, le développement de l’orientation et de la prise en charge des soins non programmés à l’officine doit donc faire partie des priorités des 100 prochains jours pour améliorer l’accès aux soins.

Dès 2014, la Cour des Comptes appelait « à mesurer et analyser les « passages évitables » aux urgences de patients dont la prise en charge aurait pu être assurée en ville2. Plus de 21 millions de passages aux urgences sont comptabilisés chaque année en France, dont une grande partie pour des brûlures, plaies simples, infections urinaires, douleurs diverses ou autres maux qui trouveraient rapidement et efficacement leur soulagement en cabinet médical ou à l’officine.

Pour une véritable régulation pharmaceutique

Dans un contexte de saturation des urgences et de désertification médicale, l’UNPF réaffirme la nécessité d’instaurer une véritable régulation pharmaceutique des soins non programmés, en coordination avec les autres acteurs de santé du territoire. « Ce rôle de pharmacien aiguilleur est à la fois porteur de meilleur accès aux soins et d’économies pour la collectivité, en permettant de traiter les symptômes immédiats et de rediriger, si nécessaire, les patients vers les médecins ou les urgences », estime Christophe Le Gall, Président de l’UNPF.

Rappelons que le coût moyen global de chaque passage aux urgences est estimé par l’Assurance Maladie à 227 euros dont 80 euros pour les seuls actes et consultations prodigués3.

L’UNPF appelle à accélérer le développement de protocoles nationaux de coopération, comme ceux déjà existants pour l’angine, la cystite, la varicelle et le renouvellement du traitement de la rhinoconjonctivite allergique saisonnière. « Il importe de définir toutes les pathologies pour lesquelles ces protocoles auraient une valeur ajoutée et de mettre en place une formation et une rémunération adaptées à ces nouvelles responsabilités confiées à l’équipe officinale », souligne Christophe le Gall.

Il recommande également d’encadrer et de généraliser la mission officinale d’orientation des patients pour les urgences les plus courantes, dont l’expérimentation OSyS menée en Bretagne pour 13 « petits maux » fournit une excellente illustration.

Il est aussi intéressant de noter la contribution efficiente des pharmaciens au désengorgement des urgences dans des pays voisins.

L’UNPF invite tous les représentants de la profession à se concerter pour faire part aux pouvoirs publics de leurs propositions concrètes sur la place du pharmacien dans les soins non programmés, en s’appuyant notamment sur le développement de l’exercice coordonné et le développement du « service d’accès aux soins » (SAS).

 

Contacts presse :

Christophe Le Gall, Président de l’UNPF : c.legall@unpf.eu 
Anne Myon, Communication : amyon.communication@gmail.com 
Guillaume de Chamisso, Relations Médias : guillaume.dechamisso@gmail.com 

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