Le Président J. Chirac prononçait cette fameuse phrase en 2002 à Johannesburg : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », dénonçant ainsi l’inaction face au réchauffement climatique.
Les établissements et services à domicile voient crise après crise la qualité d’accompagnement se déliter et les professionnels fuir ce secteur d’activité en raison de l’incurie des pouvoirs publics.
Comme pour le réchauffement climatique, les rapports se multiplient et en appellent à une prise de conscience au plus haut niveau de l’Etat.
Mais, jusqu’à présent l’Etat et les Départements laissent brûler la maison.
Pire encore, les pouvoirs publics organisent depuis plusieurs mois une réduction des effectifs et programme des fermetures d’établissements et services.
Comment ?
Tout d’abord, par une instruction budgétaire en dessous de tout, qui prévoit des revalorisations à 2 % dans un contexte inflationniste à plus de 5 %.
Puis, par une réforme de la tarification des services de soins infirmiers prévoyant la réduction du budget de centaines de services s’ils ne sont pas en capacité de répondre à des objectifs de rentabilité.
Ou encore, au travers de taux de revalorisation des tarifs départementaux souvent inférieurs de moitié à la réalité de l’évolution des coûts.
Dans ces conditions, l’AD-PA soutiendra tous les directeurs qui assumeront, en responsabilité, de présenter des déficits pour éviter des réductions de personnels.
C’est aux pouvoirs publics d’apporter les réponses financières à cet enjeu de santé publique et sociétal.
Proposition de loi, Conseil national de la refondation, feuille de route… Peu importe le vecteur pour les personnes âgées et professionnels.