Le 4 juillet 2023, le ministère de la Santé de la République-Unie de Tanzanie a notifié à l’OMS la détection du poliovirus circulant de type 2 dérivé d’une souche vaccinale (PVDVc2) dans le pays. Le virus a été isolé d’un cas de paralysie flasque aiguë (PFA) dans la région de Rukwa, au sud-ouest de la Tanzanie bordant le lac Tanganyika à l’ouest et la Zambie au sud. Le séquençage génétique du virus isolé a indiqué un lien étroit avec le cVDPV2 circulant dans le Sud-Kivu, en République démographique du Congo (RDC).1
Les autorités de santé publique du ministère de la Santé mènent d’autres enquêtes sur le terrain, y compris le renforcement de la surveillance de la PFA pour la détection de cas supplémentaires de PFA et l’analyse des lacunes immunitaires au niveau infranational pour identifier les populations et/ou les zones potentielles non ou sous-immunisées pour guider la santé publique. activités de réponse.
L’OMS estime que le risque global au niveau national est élevé en raison des performances de surveillance sous-optimales dans certains districts, de la couverture vaccinale sous-optimale entraînant une faible immunité de la population et des mouvements de population en cours dans les pays voisins.
Le 11 juillet 2023, l’OMS a par ailleurs reçu un rapport officiel concernant la détection d’un poliovirus circulant dérivé d’un vaccin de type 2 (PVDVc2) chez deux cas de paralysie flasque aiguë (PFA) et deux enfants en bonne santé asymptomatiques contacts communautaires du camp de réfugiés de Hagadera, au Kenya, le deuxième plus grand camp de réfugiés au monde avec plus de 100 000 réfugiés.
Les analyses de séquençage génétique ont montré que les quatre isolats sont génétiquement liés au cVDPV2 circulant à Banadir, en Somalie.
L’OMS estime que le risque global au niveau national est élevé en raison des conditions de vie surpeuplées dans le camp de réfugiés, du taux élevé de malnutrition, de la médiocrité des installations d’eau et d’assainissement et des fréquents mouvements de population avec la Somalie.