Alors que cet été signe les 20 ans de la canicule de 2003 et des 15 000 morts qu’elle avait provoquées, l’Etat annonce un report sine die de l’examen de la Proposition de Loi « Bien Vieillir ».
L’AD-PA ne peut que regretter qu’une fois de plus l’Etat ne tienne pas parole sur ce sujet majeur ; laissant au milieu du gué les personnes âgées, professionnels et familles ayant subi de plein fouet les effets des retards français, mis en exergue par la crise COVID.
Et ce d’autant que, sur le fond, l’Etat confirme également ainsi que dans une société âgiste le sujet du Grand Âge n’est pas compris comme une priorité, au bénéfice de tous les Français.
L’incurie des pouvoirs publics depuis les trois derniers quinquennats conduit nombre de professionnels à quitter le secteur de l’aide aux personnes âgées.
Par ailleurs, la situation financière préoccupante de nombreuses structures liée aux insuffisantes revalorisations des tarifs par les Départements (services à domicile et établissements) nécessite des garanties des pouvoirs publics. Dans le cas contraire, le secteur pourrait connaitre une aggravation de la crise qu’il traverse.
L’AD-PA a fait le choix depuis des années de rendre compte publiquement de la réalité vécue par ces femmes et ces hommes accompagnés ou accompagnants.
Il est temps de cesser de maltraiter les vieux et ceux qui les accompagnent.
Il appartient donc à présent à l’ensemble des citoyens et à leurs représentants de se saisir de cette question essentielle à la cohésion du pays.