Les Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (CDC-Afrique), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Institut Robert Koch (RKI) ont lancé aujourd’hui un partenariat sur la sécurité sanitaire en vue de renforcer la surveillance des maladies et la veille épidémiologique en Afrique. Le partenariat vise à renforcer les capacités du continent en matière de sécurité sanitaire dans les domaines de la sûreté biologique, de la surveillance intégrée des maladies, de la surveillance des événements, de la surveillance génomique et de la veille épidémiologique. Le partenariat a également pour objectif d’encourager un leadership solide dans les pays. La première phase sera mise en œuvre dans six États Membres de l’Union africaine, notamment la Gambie, le Mali, le Maroc, la Namibie, la Tunisie et l’Afrique du Sud, et sera ensuite étendue à d’autres pays.
Le renforcement de la surveillance des maladies est une exigence fondamentale pour parvenir à la sécurité sanitaire. Des progrès considérables ont été réalisés en matière de surveillance des maladies en Afrique au cours des dix dernières années, toutefois il convient de noter que ce continent est confronté à un plus grand nombre de flambées et de situations d’urgence sanitaire que d’autres régions, et il est possible de prévenir ou de maîtriser bon nombre de ces situations au moyen d’interventions de santé publique éprouvées. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence le rôle essentiel des laboratoires de santé publique en matière de surveillance ainsi que la nécessité de faire progresser la collecte, la gestion, la notification et la diffusion des données afin de garantir un processus d’élaboration des politiques fondées sur des bases factuelles lors d’urgences liées à la sécurité sanitaire.
Face à cette situation, le partenariat pour la sécurité sanitaire en Afrique œuvre à l’amélioration des capacités en matière de surveillance intégrée des maladies sur tout le continent, afin de mieux détecter, confirmer et notifier les menaces liées à la sécurité sanitaire.
« La réunion de consultation et de lancement du projet multipays constitue une étape importante vers le renforcement des capacités de surveillance et de veille épidémiologique en Afrique. Elle offre en effet un cadre propice au partage d’expériences et de bonnes pratiques, éléments essentiels à la réussite du projet », a déclaré le Dr Yenew Kebede, Chef, Division des systèmes et réseaux de laboratoire, CDC-Afrique.