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Le secteur 2 pour tous est devenu l’unique moyen de maintenir le contrat social (Communiqué)

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Dans un contexte où l’exercice de la médecine libérale est dégradé par la pénurie médicale, par l’augmentation des besoins des patients et par l’inflation qui fait exploser toutes les charges d’un cabinet, le Gouvernement doit être capable de revaloriser le tarif de la consultation médicale en secteur 1.

C’est le message que nous avons porté des mois durant, à l’occasion des négociations conventionnelles entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie ouvertes fin 2022. Ces négociations n’ont pas pu aboutir – le directeur de l’Assurance maladie ayant lui-même admis qu’il avait « sans doute mal estimé le malaise de la profession » – et c’est par règlement arbitral que le tarif de la consultation a finalement été augmenté d’1,50 € à compter du 1er novembre 2023, pour atteindre la somme de 26,50 €.

1,50 €, c’est le montant de la seule revalorisation du tarif de la consultation depuis 2017, soit à peine 6% d’augmentation en 6 ans, quand sur la même durée l’inflation cumulée a dépassé les 12% !

26,50 €, c’est bien moins que ce que vous mettez pour avoir un rendez-vous avec votre coiffeur, votre sophrologue ou votre plombier. Et pourtant, aujourd’hui, l’État fait comme si cette somme pouvait rémunérer dignement  le  savoir et l’expertise médicale  acquis  pendant  plus de 10 ans d’études, pouvait compenser les contraintes professionnelles fortes et difficilement conciliables avec une vie privée et familiale, pouvait compenser aussi la lourde responsabilité de diagnostic, de suivi et d’actes sensibles et complexes à réaliser dans des temps de plus en plus contraints.

Avec le tarif actuel en secteur 1, nous ne pourrons pas créer une médecine libérale moderne, avec de grands locaux, du matériel de pointe, du temps médical libéré au bénéfice des patients par l’embauche d’assistants ! Avec le tarif actuel, nous ne pourrons même pas assurer la viabilité de l’exercice libéral. C’est l’avenir de votre « médecin de famille » qui est en jeu !

Les données récentes sur la démographie médicale montrent que « Le nombre  de  médecins généralistes  en activité  continue  de  diminuer(-500 depuis le 1er janvier 2022) tandis que celui des médecins spécialistes continue de croître (+1 300) » (DREES, août 2023) et que « l’exercice libéral se raréfie » dans toutes les spécialités (DREES, mars 2021).

Devant ce tableau sombre, il est de la responsabilité des organisations professionnelles de tirer la sonnette d’alarme : si le Gouvernement n’est pas capable d’augmenter le tarif de la consultation en secteur 1, il doit permettre à tous les médecins libéraux d’accéder au secteur 2 pour fixer avec tact et mesure leur propre tarif. 

L’ouverture du secteur 2 pour tous est devenu le seul moyen de maintenir l’attractivité de l’exercice libéral de la médecine générale et d’assurer l’égalité entre les spécialités. L’ouverture du secteur 2 pour tous est devenu le meilleur rempart contre le déconventionnement des médecins.

Il y a indéniablement des personnes qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts mais l’ouverture du secteur 2 pour tous les médecins libéraux n’aura aucun impact financier pour les plus précaires (CMU-C, ACS) qui continueront à être pris en charge au tarif de la Sécurité sociale.

Par ailleurs, alors que tous les salariés bénéficient d’une couverture maladie par leur complémentaire, pourquoi ne pourrions-nous pas envisager que les mutuelles et les institutions de prévoyance puissent jouer le jeu en venant combler le différentiel de reste à charge pour les patients ? Elles le font d’ailleurs déjà pour un certain nombre de consultations non médicales dites de « médecine alternative ».

Pour le reste, beaucoup de patients sont prêts à participer financièrement pour maintenir une médecine de qualité et de proximité.

Alors que l’exercice libéral de la médecine générale est en danger, l’ouverture du secteur 2 pour tous reste le seul moyen de maintenir le contrat social, en permettant une réinstallation de médecins généralistes et un meilleur accès aux soins pour la population.

Contacts presse :

Emanuel Loeb
Président de Jeunes Médecins
president@jeunesmedecins.fr

Mélina Elshoud Directrice des affaires publiques
jm.aff.publiques@gmail.com

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