Filtres
Type d'information
Secteur
Zone géographique
Période
Tri

La santé mentale n’a jamais autant préoccupé les Français (Enquête)

Imprimer la liste
Share

En amont de la journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre, Ipsos a interrogé les citoyens de 31 pays dans le monde pour connaitre leur opinion à l’égard de leur système de santé. Qualité des soins, accès aux professionnels, préoccupations en termes de santé publique, Ipsos a questionné mille Français sur les avantages et inconvénients de leur système de santé. 

Si le cancer est leur plus grande préoccupation, qu’un Français sur deux (57 %) identifie comme problème majeur, la santé mentale est une inquiétude qui progresse à un haut niveau chez les Français, problème principal pour 35 % d’entre eux, 15 points de plus qu’en 2022. Entre confiance dans le système de santé et évidents défis à venir, Ipsos a pris le pouls des Français dans une étude inédite qui met en évidence un système de santé « débordé » pour huit Français sur dix.

 

Cancer, santé mentale et stress, les trois principales préoccupations des Français

Interrogés par Ipsos sur les principaux problèmes de santé à leurs yeux, les Français ont cette année encore répondu être majoritairement inquiets par le cancer (57 %). Juste après, 35 % d’entre eux citent la santé mentale, une inquiétude en forte hausse puisqu’elle se positionne 15 points plus haut que l’an passé. Elle se rapproche désormais de la moyenne mondiale (44 %). Un autre trouble psychologique est positionné dans le top trois par les Français, il s’agit du stress, qui préoccupe 36% des Français, soit 6 points de plus que la moyenne mondiale. Ils positionnent ensuite l’obésité, à 30%. Le covid, qui cristallisait les inquiétudes en 2020 (72 % le positionnaient en première préoccupation en termes de santé) poursuit sa descente et n’inquiète plus que 10 % des Français.

« 25% de la population a été amenée à prendre des antidépresseurs après les remises en cause dues à la crise sanitaire. Et si les traitements médicamenteux ont trouvé leur place, il faut considérer encore plus l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) en proposant des programmes éducatifs qui permettent aux patients d’identifier les actions à mettre en place en termes de soins », souligne Nissrine Erraji, Directrice de clientèle chez Ipsos Healthcare.

 

Un système de santé jugé débordé, mais qui inspire confiance   

 Les Français sont, à l’échelle mondiale, ceux qui jugent le plus leur système de santé comme « débordé ». Ils sont 82 % à être en accord avec cette idée, c’est 4 points de plus que l’année précédente et 20 points au-dessus de la moyenne mondiale. C’est le constat le plus unanimement partagé par les Français, puisqu’ils ne sont que 5% (plus petit score au monde) à penser le contraire.

Parallèlement à ce constat, la moitié des Français a une opinion plutôt positive du niveau des services de santé (médecins, chirurgiens, hôpitaux, examens, prescriptions). 50 % les jugent en effet globalement « bons » ou « très bons ». Tandis que seuls 21 % estiment qu’ils sont mauvais voire très mauvais. 57 % des Français sont d’ailleurs plutôt confiants à l’idée que le système de santé français leur prodigue le meilleur traitement, un chiffre en hausse depuis 2018 (+7 points). Pour la question de l’égalité des soins prodigués par le système de santé français, la population est plutôt mitigée : 42 % des Français le trouvent égalitaire, 36 % ne sont pas d’accord avec cette affirmation.

 

Pénuries de soignants et manque d’accès aux soins, deux grands défis pour les Français

Interrogés sur les raisons de ce sentiment, les Français pointent le manque de main d’œuvre dans le domaine de la santé en priorité, pour 75 %. C’est 29 points de plus que la moyenne mondiale. Pour 39 %, c’est plutôt lié à l’accès aux soins et au temps d’attente pour avoir un rendez-vous, tandis qu’un Français sur quatre (25 %) pointe le coût de l’accès aux soins.

D’ailleurs, pour 62 % des Français, leurs concitoyens ne peuvent pas s’offrir de bons soins médicaux, une situation qui se dégraderait à leurs yeux puisqu’ils sont 7 points de plus qu’en 2020.

Ils sont assez pessimistes sur l’avenir puisque 46 % d’entre eux pensent que la qualité du système de santé auxquels eux et leurs familles auront accès dans les prochaines années va se dégrader, contre seulement 10 % qui pensent qu’il va au contraire s’améliorer. La France est le deuxième pays le plus pessimiste au monde sur ce sujet derrière la Hongrie. 

Lire le communiqué complet sur le Global Advisor Health Service Monitor 2023

Méthodologie : Enquête Ipsos conduite en ligne dans 31 pays selon la méthodologie Ipsos Global Advisor. Etude menée entre le 21 juillet et le 4 août 2023, auprès d’un panel de 23 274 adultes interrogés dont 1000 en France.

Contact presse

Agence Hopscotch
ipsos@hopscotch.fr

 

PJ

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Share