Le 26 octobre, la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) a publié, en partenariat avec Odoxa et la Chaire Santé de Sciences Po, les résultats de son Observatoire annuel. Parmi les principaux constats : les soignants sont toujours en moins bonne santé que la population générale et les inégalités d’accès aux soins explosent.
I – Les « cordonniers sont toujours les plus mal chaussés » : l’état de santé des soignants et leur moral sont toujours moins bons que ceux de leurs concitoyens, mais ils s’améliorent pour la première fois depuis l’avant-Covid
1. La satisfaction au travail des professionnels de santé s’améliore (63% ; +9 points depuis 2022) mais demeure bien inférieure à celle de la population générale (16 points en deçà).
2. Il en va de même pour leur santé : 1 soignant sur 5 dit être en mauvaise santé, soit 5 points de plus que la population générale … mais, là encore, les choses s’améliorent : les soignants étaient 1 sur 4 à se dire en mauvaise santé l’année dernière.
II – Malheureusement, les inégalités en santé sont nombreuses et les soignants eux-mêmes les subissent
3. 62% des soignants pensent que nos politiques de santé ne tiennent pas du tout compte des inégalités qui découlent de l’accès géographique à l’offre de soins.
4. 48% des Français et 63% des soignants se disent eux-mêmes personnellement concernés par une inégalité face au soin. 36% des soignants s’estiment ainsi mal lotis en termes d’accès géographique aux soins et 30% en termes d’accès financier aux soins.
5. D’ailleurs, ce thème du coût des soins et de leur prise en charge est majeur car 1 soignant sur 5 et 1 Français sur 4 a déjà eu recours à une aide ou un prêt pour avoir accès à des soins.
III – Pour faire face à ces inégalités en santé et à ces vulnérabilités, les soignants agissent et se forment mais ils ont besoin d’être aidés
6. 82% des soignants disent ainsi avoir été sensibilisés à la gestion de patients en situation de handicap et 73% à celle de patients en situation de précarité.
7. D’ailleurs, les trois-quarts des soignants assurent que leur établissement a mis en place un dispositif pour faciliter l’accès aux soins des personnes vulnérables.
8. Mais ce n’est pas suffisant : 81% des soignants assurent qu’ils auraient besoin d’aides externes pour améliorer leurs relations avec les patients avec qui ils rencontrent des difficultés. D’ailleurs, 80% des soignants plébiscitent la médiation en santé.
SERVICE DE PRESSE MNH
Jérôme Aubé
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