Les négociations conventionnelles ont démarré ce mercredi 15 novembre et doivent conduire les syndicats de médecins libéraux et la Caisse nationale d’Assurance Maladie (CNAM) à aboutir à un accord sur une convention d’ici la fin janvier 2024.
Hier, la CNAM a souligné son attachement à « une nouvelle méthode de travail et une organisation de la négociation favorisant à la fois le dialogue et les échanges de propositions novatrices au service de nos concitoyens » et a rappelé l’importance des « échanges réguliers et nourris avec les représentants des jeunes médecins » dont l’Assurance maladie a assuré qu’elle « restera à l’écoute des propositions des jeunes médecins ».
Sur le papier, c’est joli, ça sonne bien. Mais en réalité, hier, la CNAM nous a présenté le calendrier des rencontres à venir, composé de 3 séances plénières multilatérales (1 par mois) et de 13 « focus thématiques » conçus comme des groupes de travail ayant vocation à « essentiellement approfondir des points techniques et à faire des propositions à intégrer à la convention » sur des sujets spécifiques (par exemple, le travail en équipe et les conditions d’exercice, la pédiatrie, la médecine générale, la psychiatrie, le forfait prévention, etc.).
Lorsque Jeunes Médecins a souhaité vérifier que les organisations syndicales représentant les étudiants et les jeunes médecins étaient bien conviés à l’ensemble de ces temps de travail, contre toute attente, la Direction générale de la CNAM nous a appris que les organisations de jeunes sont exclus des « focus thématiques », donc exclus de plus de 80% des temps d’échanges composant ces négociations !
C’est aberrant de créer ces nouveaux temps d’échanges, pour aller plus loin sur les sujets,sans permettre aux organisations de jeunes d’y contribuer. La convention sera meilleure grâce aux avis et témoignages de tous. Nos médecins et futurs médecins, pédiatres, psychiatres, chirurgiens, radiologues, généralistes, installés en milieu rural et dans les grandes villes, tous doivent être entendus ; il n’y a aucune raison valable d’exclure leur parole !
C’est aberrant de donner si peu de considération aux nouvelles générations de médecins, ces générations que tout le monde attend dans ce pays.
La CNAM voulait « un climat constructif et apaisé », il aurait sans doute fallu qu’elle s’y prenne autrement.
Pour faire respecter la liberté syndicale et la parole de tous ses adhérents, Jeunes Médecins dépose un référé liberté devant le Tribunal administratif de Paris pour espérer pouvoir être associé à toutes les étapes du dialogue conventionnel.
Contacts presse :
Emanuel Loeb
Président de Jeunes Médecins
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