La proposition de loi du député Frédéric Valletoux sur l’accès aux soins sera examinée en Commission mixte paritaire (CMP) ce jeudi 7 décembre. Ce texte contient une mesure portée depuis plus d’une décennie par la FNI : la création du statut d’infirmier référent pour les IDEL. Or, la version du projet de loi modifié par les sénateurs met à mal la notion d’infirmier référent en introduisant la possibilité, pour les patients, de désigner conjointement plusieurs infirmiers référents au sein d’un même cabinet (MSP ou centre de santé).
Pour la FNI, cette modification vide de sa substance le principe de l’infirmier référent et le rend illisible pour le patient. L’objectif de la création de ce statut était de responsabiliser une IDEL vis-à-vis d’un patient donné et de l’intégrer dans le triptyque de l’équipe de soins traitante: médecin traitant – pharmacien correspondant – infirmier référent. Cette organisation de soins coordonnés repose sur le bon sens et la logique au bénéfice du patient et de l’efficience de son parcours de soins. Pourquoi diluer la mesure en intégrant plusieurs IDEL référentes au sein d’une équipe traitante, alors que le médecin traitant et le pharmacien référent, resteront des acteurs singuliers ?
La dilution des responsabilités opérée par l’amendement adopté au Sénat, avec une désignation plurielle d’infirmiers référents dans une même structure, rendra le dispositif inopérant. Le modèle d’équipes traitantes, levier systémique de la réorganisation des soins primaires, serait lui-même mis à mal.
La FNI demande solennellement aux députés et aux sénateurs, qui devront se mettre d’accord sur une version définitive de la loi Valletoux ce jeudi, de revenir sur l’amendement du Sénat et de rétablir le principe socle de l’infirmier référent unique.
Consulter le site de la Fédération nationale des infirmiers (FNI)