La Fédération hospitalière de France a lancé son programme de sensibilisation à la psychiatrie « La Tête haute », incarné par l’œuvre photographique de Charlotte Abramow, le 2 juillet.
À travers une série photographique et sonore forte et sensible, Charlotte Abramow associe des récits à 7 visages – patient, soignant, aidant – dans un projet artistique et humain qui interroge notre regard sur la psychiatrie. Le dispositif présenté restera exposé du 2 au 9 juillet à la galerie et donnera lieu à une programmation d’événements dédiés.
Cette soirée marquera le coup d’envoi d’une campagne nationale portée par la FHF, en partenariat avec la CASDEN Banque coopérative de la Fonction publique, pour sensibiliser le grand public au sujet de la psychiatrie, et lever les tabous autour de la santé mentale pour les patients, mais aussi pour leurs proches, aidants, et soignants.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2025 dédié à la santé mentale, et soutenue par le gouvernement pour renforcer la prévention, la sensibilisation et l’accès aux soins.
Des tabous encore trop présents à dépasser[1]
Alors qu’elle est un problème de santé publique majeur[2], la psychiatrie fait malheureusement toujours l’objet d’une stigmatisation sociale profonde : 82 % des Français jugent les questions de santé mentale encore taboues, 52 % pensent qu’on n’en guérit jamais vraiment, et 38 % disent même « avoir peur » des personnes qui souffrent de pathologies psychiatriques !
Dans le contexte de la Grande cause nationale 2025, et après avoir publié en janvier une version enrichie de son livret de propositions sur la psychiatrie, la FHF a souhaité s’attaquer à ces tabous au travers d’un programme de sensibilisation inédit, avec le soutien du Service d’Information du Gouvernement (SIG).
Malgré les évolutions profondes qu’elle a connues, la psychiatrie reste marquée par les stigmates de son passé. Trop souvent encore, elle évoque dans l’imaginaire collectif la contrainte, l’exclusion, le silence. Ces représentations, à la fois injustes et persistantes, entretiennent un climat de défiance et d’incompréhension, au détriment de celles et ceux qui ont besoin d’aide — les personnes vivant avec des troubles psychiatriques — et de celles et ceux qui la rendent possible — les hospitaliers du service public.
Pour Arnaud Robinet, président de la FHF : « Il est urgent de changer notre regard collectif sur la psychiatrie. C’est une condition essentielle pour lever les peurs, encourager le recours aux soins, et redonner toute sa place à un secteur aussi indispensable que méconnu. La psychiatrie publique y prend toute sa part, présente partout sur le territoire, grâce à des équipes mobilisées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, des dispositifs territoriaux au plus près des patients qui permettent une prise en charge de plus de 80% des patients adultes en ambulatoire et 96 % des enfants et adolescents en ambulatoire. Changer de regard, c’est déjà commencer à soigner ».
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