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Lutte contre les fraudes à l’Assurance maladie : 1er anniversaire de l’outil Asafo-Pharma (Communiqué)

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Lancé à l’été 2024 par l’Assurance maladie, Asafo-Pharma constitue un outil-clé de la lutte contre le trafic de médicaments par les fausses ordonnances. Accessible depuis Ameli-pro, il permet aux officines de signaler toute suspicion de faux, et aux services de lutte contre les fraudes des Cpam d’alerter rapidement l’ensemble des pharmacies du territoire.

En 1 an, ce sont ainsi plus de 15 000 suspicions de fausses ordonnances qui ont été transmises par les pharmaciens via cet outil avec un taux de reconnaissance élevé : après vérifications auprès du prescripteur, 3 ordonnances sur 4 ont été confirmées comme étant frauduleuses. Le service va continuer d’évoluer dans son ergonomie pour outiller les professionnels de santé et permettre une connaissance plus fine des médicaments et produits les plus susceptibles d’être l’objet de trafics.

L’outil Asafo-Pharma fait partie des dispositifs de contrôle mis en place par l’Assurance Maladie dans le cadre de sa mobilisation contre le trafic de médicaments via des fausses ordonnances. Ces faux documents peuvent être fabriqués de toutes pièces ou être établis à partir d’ordonnances vierges volées ou encore rédigées par un médecin puis modifiées par leur détenteur.

Grâce à cet outil sécurisé et accessible directement depuis l’espace professionnel amelipro, les pharmaciens ont la possibilité de signaler très facilement toute suspicion de fausses ordonnances mais également de consulter les signalements existants, pour vérifier si une ordonnance suspecte qui leur est présentée est déjà enregistrée dans Asafo-Pharma.

Asafo-Pharma facilite très significativement la coopération et le partage d’informations entre les acteurs concernés : pharmaciens, médecins prescripteurs et organismes d’Assurance Maladie. Ainsi, chaque signalement entraîne l’envoi automatique d’un mail au médecin prescripteur qui peut alors authentifier ou non la prescription. Les caisses primaires d’assurance maladie intègrent également dans l’outil les ordonnances frauduleuses qu’elles ont identifiées à l’occasion de leurs propres contrôles afin d’alerter l’ensemble des officines et les autres organismes.

Depuis juillet 2025, les pharmaciens peuvent également indiquer s’ils ont déjà contacté le prescripteur afin d’authentifier la prescription et éviter des sollicitations répétées. Outil déployé nationalement, il permet de lutter efficacement contre ces trafics agissant souvent concomitamment dans plusieurs départements et auprès de différentes officines pour maximiser sur un temps court les délivrances de médicaments ou de produits de santé.

En l’espace d’un an, 15 000 suspicions de fausses ordonnances ont été transmises par les pharmaciens via Asafo-Pharma, et, après vérifications auprès du prescripteur, 3 ordonnances signalées sur 4 ont été reconnues comme étant frauduleuses. Les caisses primaires d’assurance maladie ont, quant à elles, enregistré plus de 3700 fausses ordonnances en complément, repérées à l’occasion de leurs contrôles, permettant d’enrichir encore davantage la base de données des fausses ordonnances confirmées.

L’outil permet enfin une analyse plus fine des médicaments et dispositifs médicaux faisant l’objet de trafic via de fausses ordonnances. Les données recueillies révèlent ainsi que près de 30% des médicaments ou dispositifs figurant sur les fausses ordonnances sont liés au traitement du diabète (insuline, capteurs et bandelettes, médicaments antidiabétiques principalement). Les autres médicaments les plus concernés sont des antalgiques (Tramadol, Codéïne en sirop, buprénorphine…) et des médicaments détournés de leur usage (comme l’anti-épileptique Prégabaline).

Le service va continuer d’évoluer avec pour but l’intégration dans les logiciels-métier des professionnels de santé, ce qui en simplifiera l’usage.

En hausse ces dernières années, le trafic de médicaments et les fausses ordonnances font partie des terrains de mobilisation prioritaires de l’Assurance Maladie. Ainsi, l’an dernier, ce sont plus de 13 millions d’euros de fraudes liées aux trafics de médicaments et aux fausses ordonnances qui ont été détectés et stoppés (contre 11,5 millions d’euros l’année précédente).

En lien avec les services d’enquête et de justice, l’Assurance Maladie adapte ses méthodes et s’organise face à une recrudescence des cas de trafics de médicaments en bandes organisées, dont les impacts sont à la fois importants sur le plan financier mais aussi en matière de de santé publique et dans certains cas, de pénuries de médicaments.

Cette lutte déterminée s’appuie aussi, depuis 2025, sur les compétences des nouveaux enquêteurs judiciaires, œuvrant au sein des 6 pôles interrégionaux de l’Assurance Maladie, pour mieux détecter les trafics de médicaments et enquêter sur les réseaux sociaux et les messageries cryptées, sur lesquels se développent ces trafics, dans l’objectif de pouvoir rapidement transmettre ces informations aux services d’enquête et à la justice.

Contacts presse : presse.cnam@assurance-maladie.fr

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