Au moment où les Caisses utilisent des méthodes contestables et déplacées pour tenter de faire entrer de force les « élus » au « CAS », avec le peu de succès que l’on sait, la Cour des Comptes jette un pavé dans la mare qui ne peut que freiner ceux qui se laisseraient abuser par des arguments tronqués et invérifiables pour s’y enfermer.
Ce vénérable Comité de Sages se prononce en effet pour un abandon de la prise en charge des cotisations sociales des médecins du secteur opposable au-delà d’un certain chiffre d’affaires.
Il s’agit non seulement d’une destruction du contrat conventionnel pour le secteur opposable mais aussi d’un véritable rejet du CAS.
Cela revient de fait à supprimer la seule possibilité qui serait attractive pour certains confrères du secteur à honoraires libres, ayant perdu leur sens critique à l’écoute des représentants de commerce diligentés par les Caisses pour leur faire signer un contrat, aussi merveilleux que certains contrats d’assurance dont il faut lire les lignes en petit caractères pour ne pas se retrouver en difficultés.
Le SML ne peut que regretter qu’une aussi vénérable Institution puisse lancer des propositions de cette importance dans le débat public sans en avoir anticipé toutes les conséquences.
Le SML rappelle son attachement à un système conventionnel véritablement paritaire et national pour pérenniser un pacte plébiscité par les Français pour la prise en charge de leur santé.
Le SML exige un investissement massif sur les soins ambulatoires de ville notamment par une forte valorisation des tarifs opposables, actuellement indigents et indécents, pour permettre aux Français de se soigner dans les meilleurs conditions de qualité et de sécurité.
La modification envisagée par la Cour des Comptes se traduirait par une régression de l’offre de soins libérale et irait à l’encontre des projets d’économies en ciblant le seul secteur respectant les objectifs de dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) depuis plusieurs années.
Le SML en appelle donc à la sagesse des uns et des autres pour revenir à des propositions réalistes et volontaires pour maintenir notre système de soins à son niveau et le faire progresser pour le futur.
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