Dans son rapport annuel sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, la Cour des Comptes relève que l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) a été tenu pour la troisième année consécutive en 2012, et que les économies qui ont permis d’y parvenir ont porté très majoritairement sur les soins de ville. L’effort demandé aux soins de ville a été 4 fois supérieur à celui portant sur les établissements.
La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce l’ampleur de la disproportion entre l’effort demandé à la médecine de ville et qui se traduit aujourd’hui à la fois par un recul inédit de l’activité médicale entrainant des baisses de revenu considérables pour de nombreuses spécialités médicales, dont les médecins généralistes, tandis que par ailleurs, les dépenses hospitalières ne cessent de filer.
Alors que tout indique que l’ONDAM 2013 sera également respecté, la CSMF demande au Gouvernement de saisir l’opportunité de la Stratégie Nationale de Santé pour revoir la construction de l’ONDAM pour redonner de l’oxygène aux soins de ville, notamment en s’appuyant sur le développement de la chirurgie ambulatoire qui pourrait générer, selon les estimations de la Cour des Comptes, jusqu’à 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires. La médecine de ville libérale est prête à assumer le transfert de l’activité hospitalière pour peu qu’on lui en donne les moyens.
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