Pour tenter de se désolidariser d’un gouvernement qu’il a soutenu politiquement, MG France lui reproche de ne pas agir assez vite assez bien, et surtout de ne pas tout lui donner. En regroupant autour de lui tous ses satellites, ce syndicat veut s’imposer comme le porte-parole unique des médecins généralistes.
La CSMF, premier syndicat médical français, conteste à MG France le monopole du monde généraliste.
La CSMF rappelle que, non, tous les médecins généralistes ne rêvent pas d’une médecine à l’anglaise, ni de la capitation, et encore moins d’un système étatisé où ils enverraient leurs patients à l’hôpital pour y consulter un spécialiste.
La CSMF, qui vient de refondre son projet confédéral, rappelle que le monde généraliste n’est pas monolithique, mais divers, avec des pratiques renouvelées et ouvertes sur les autres spécialités de premier et de second recours, mais aussi sur les autres professionnels de santé.
La CSMF est le moteur de nombreux progrès comme, par exemple, la fin des gardes obligatoires et le paiement des gardes et astreintes et l’introduction de la rémunération sur objectifs de santé publique.
C’est à la CSMF que les médecins généralistes doivent de pouvoir associer une consultation et un acte technique, par exemple le frottis cervico vaginal.
Il serait possible de citer bien des exemples où la CSMF est en pointe, comme la CCAM clinique et où MG France fait du rétropédalage.
Les forces du progrès sont moins du côté de ceux qui proclament que de ceux qui agissent. La CSMF, elle, agit.
Pour ce qui est de la stratégie nationale de santé, la CSMF attend de voir. Si c’est l’étatisation et les contraintes pour les médecins qui prédominent, elle se battra, comme elle l’a déjà fait à l’époque contre d’autres réformes, sans regarder la couleur politique des gouvernements.
Contact Presse :
Michel Chassang
06.85.72.60.83