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Selon AIDES, les malades ont leur mot à dire sur le prix des médicaments (Communiqué)

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Prix des médicaments : Les malades AUSSI ont leur mot à dire !

 – En soutien et prolongement du communiqué diffusé le 9 décembre dernier par le Collectif Interassociatif pour la Santé –

Le 3 décembre dernier, le président du Comité économique des produits de santé (CEPS) a déclaré sans rougir devant la représentation nationale qu’il était « hostile » à la nomination de représentants de malades au sein de son comité. Pour mémoire, le CEPS est l’instance très fermée qui fixe les prix des médicaments en France, après négociation avec les industriels du secteur.

AIDES constate que tous les moyens sont bons pour exclure les usagers et les malades de chaque instance en charge de fixer le prix des médicaments. C’est déjà le cas de la commission de la transparence (sic) de la Haute autorité de santé, qui évalue les médicaments et donne un avis sur leur niveau de remboursement par la sécurité sociale. Ni concertation, ni même droit de regard n’y est offert aux représentants des usagers.

Chaque jour sur le terrain, nous constatons l’impact que peuvent avoir ces prises de décisions parfois arbitraires, toujours opaques. La possible inflation – injustifiée – des prix de certains traitements innovants contre l’hépatite C a par exemple tout lieu de nous inquiéter.

Ce déficit démocratique, cette mise à l’écart de la société civile sur des choix opérés en secret est de moins en moins tenable, alors même que les contraintes financières croissantes ont amené les gouvernements à culpabiliser les malades, en instaurant des franchises médicales ou en décidant de les maintenir. Comment justifier une soi-disant impossibilité à abolir les franchises si les autres options de réduction des coûts ne sont pas ouvertes au débat démocratique, et si seuls certains éléments du débat sont ouverts à la société civile, d’autres restant strictement verrouillés.

AIDES rappelle que la représentation des malades est indispensable et légitime à TOUS les étages des instances de santé. A commencer par ceux qui abordent les enjeux économiques, aujourd’hui plus que jamais au coeur des politiques publiques.

En tant qu’association de malades, notre rôle est de garantir que la santé des usagers reste bien la préoccupation première dans la fixation de ces prix. La voix des malades dans le système de santé est une victoire durement acquise. Nous ne l’abandonnerons pas.

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