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Les recommandations de la HAS sur « la gestion de situations complexes en équipe »

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Initiatives & Développement de Pratiques Collaboratives – n°77 – Janvier 2014

L’impact des hôpitaux virtuels

Résumé

Le ministère de la Santé britannique encourage depuis 2005 les interventions préventives visant à réduire le nombre d’hospitalisations non programmées (35% des hospitalisations, 11 milliards deLivres Sterling par an), telles que les hôpitaux virtuels (HV). Une étude décrit le fonctionnement de ces HV qui s’appuient sur l’identification des patients à haut risque d’hospitalisation en urgence à partir des données du National Health Service (NHS).

Le bassin de population pour un HV est d’environ 30 000 personnes, dont 0,3% à 0,5% sont les patients-cibles. Polypathologiques et rencontrant des problèmes psychosociaux, les patients inclus sont pris en charge préventivement par une équipe pluriprofessionnelle, salariée de centres de santé ou des municipalités (infirmier, pharmacien, travailleur social, masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute, professionnel de la santé mentale…).

Cette équipe travaille en étroite collaboration avec les médecins traitants et sa composition s’adapte au public-cible. Lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle, à laquelle est convié le médecin, l’équipe décide de l’inclusion du patient, après son accord et sur la base d’un score de risque, puis élabore un Plan Personnalisé de Santé (PPS) mis en œuvre à domicile, par téléphone et/ou dans un centre de santé.

Pour obtenir une meilleure coordination entre les acteurs, l’HV s’appuie sur plusieurs stratégies : dossiers partagés, réunions régulières de l’équipe, rôle central d’un travailleur social, système d’alerte en cas de prestations de soins non prévues.

Commentaire

L’étude n’a pas montré de réduction des hospitalisations non programmées et de la mortalité dans les 6 mois suivant l’inclusion, mais néanmoins une baisse des hospitalisations programmées et des consultations externes à l’hôpital, et une amélioration de la communication entre les équipes de soins primaires, de la continuité des soins, de la sécurité et de la satisfaction des patients ont été constatées.

Le coût d’un suivi de 6 mois varie entre 510 et 2890£ reflétant l’hétérogénéité des prestations.
La prise en charge exclusive des patients à haut risque, dans la limite de 50 à 80 par gestionnaire,  ainsi que la mise en place d’un système d’information partagé conditionnent la réussite du projet.  Par contre, la faible implication des médecins traitants et le lancement concomitant de plusieurs projets de coordination sur un même territoire paraissent avoir été les principaux facteurs limitant ses résultats.

Ces résultats confirment d’autres données de la littérature sur l’intérêt et les conditions de réussite de gestionnaires de cas complexes tels qu’envisagés par exemple dans les Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer (MAIA).
De plus, ils montrent la nécessité d’adapter à chaque contexte de soins ce type de dispositif et de s’assurer de son efficacité même en présence de données probantes de la littérature.

Nathalie Derozier – HAS

> La totalité de l’article sur le site source de la HAS

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