Promoteur d’une réelle politique préventive et défenseur d’une santé de proximité, le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) regrette que la ministre de la santé n’ait en rien tenu compte de l’offre libérale de santé et n’ait proposé aucune mesure pour développer la prise en charge pluri professionnel des patients.
Tout ça pour ça ! Après la stratégie nationale de santé qui avait été annoncée avec tambours et trompettes, le Syndicat des médecins libéraux (SML) constate que la montagne a de nouveau accouché d’une souris.
Pire ! Le premier syndicat pluri catégoriel déplore que les grandes orientations ministérielles présentées par Marisol Touraine ne puissent régler en rien les problèmes de notre système de santé, puisqu’ils n’‘apportent aucune solution concrète aux maux qui l’affecte.
Dans contexte où nombre de médecins généralistes et spécialistes vont dévisser leur plaque, à l’heure du départ en retraite, et que la vocation libérale des jeunes confrères peine à émerger, le SML s’étonne, en particulier, que la ministre persévère dans sa vision dogmatique en privilégiant coûte que coûte l’hospitalo-centrisme.
Refusant le modèle uniqueque veulent imposer les adeptes d’une santé étatisée, le SML réaffirme que le concept desmaisons de santé pluridisciplinaires ne doit pas être un modèle unique et ce d’autant plus qu’il ne peut exister que grâce aux subsides des agences régionales de santé (ARS), les honoraires opposables ne pouvant suffire à son financement par leur indigence caractérisée. Le SML revendique le droit aux patients de choisir librement le praticien de leur choix.
Favorable au principe du tiers payant, qui est un amortisseur social indispensable en période de crise, le SML est en revanche farouchement opposé à sa généralisation. Loin d’améliorer l’accès aux soins, le tiers payant généralisé aurait en effet pour conséquence de favoriser une perte de notion de la valeur de l’acte médical et d’ainsi encourager le consumérisme médical.
Fervent défenseur de l’interprofessionalité, à savoir une collaboration renforcée entre les professionnels de santé pour une meilleure prise en charge des patients, le SML dénonce également l’absence de mesures destinées à faciliter ou à l’encourager par des équipes pluridisciplinaires libérales de proximité, au sein desquelles le rôle de chacun aurait été clairement établi et qui bénéficieraient d’un cadre conventionnel permettant une application équitable sur l’ensemble du territoire.
Convaincu de la nécessité de développer les actions de dépistage et de prévention, le SML regrette aussi que la ministre n’ait pas envoyé le moindre signal pour mettre en place une véritable consultation dédiée à la prévention qui permettrait à chaque praticien d’obtenir une juste rétribution pour son engagement dans des actions de santé publique. Cette consultation revalorisée aurait en effet permis de mieux rémunérer le temps médical et de prévenir utilement des situations sanitaires qui, à terme, risquent fort de poser de sérieux problèmes à la collectivité.
Le SML rejette donc ces orientationsqui ne répondent en rien aux attentes des confrères et n’apportent aucune solution aux problèmes de Proximité, de Permanence des soins, de Prévention, et de Pédagogie auprès des assurés sociaux. Quatre « P » que le SML entend bien, pour sa part, porter au travers de son projet afin d’instaurer un nouveau contrat national et social avec les Français.
A propos du SML
Le SML (Syndicat des Médecins Libéraux) est le syndicat de tous les médecins, spécialistes en médecine générale ou exerçant en plateau technique lourd, spécialistes cliniques ou pratiquant des expertises. Il réunit des femmes et des hommes des secteurs 1 et 2, exerçant en province ou en région parisienne. A travers ses adhérents, libéraux, l’ambition du SML est de défendre la médecine libérale.
Pour toute information complémentaire, demande d’interview avec le Président Roger RUA ou encore demande de photographie : lesml@lesml.org
> Philippe Gaertner – Tél. 06 80 64 15 28