Alors que de nombreuses augmentations de tarifs publics sont annoncées au 1er janvier 2015, pourquoi la consultation médicale devrait-elle rester bloquée ? La CSMF attend une réponse du Gouvernement
La CSMF, premier syndicat médical français, a appelé tous les médecins libéraux, généralistes et spécialistes, qu’ils exercent en cabinet de ville ou en établissement de soins privé à une cessation d’activité totale, du 24 au 31 décembre 2014, pour exiger la réécriture du projet de loi de Santé et l’ouverture urgente d’une négociation tarifaire débouchant sur la revalorisation des actes médicaux.
En dépit de la mobilisation inédite des médecins libéraux, avec jusqu’à 80% et 100% de débrayage dans certains départements et dans certains établissements de soins, le Gouvernement persiste à rester hermétique aux demandes légitimes de la profession.
La CSMF tient à avertir le Gouvernement que son mutisme est interprété pour ce qu’il est : un mépris intolérable pour une profession alors que celle-ci rend des services considérables aux patients qui lui font confiance et qui soutiennent son mouvement de protestation, jugeant même la revendication tarifaire légitime.
Comme chaque année, de nombreuses hausses des tarifs, décidées avec l’aval du Gouvernement, sont programmées au 1er janvier 2015, par exemple, +7% sur le prix du timbre postal, +2,6% sur les tarifs de la SNCF, +2,25% pour la redevance audiovisuelle, +2,5% sur l’électricité (dont les prix avaient déjà augmentés de 2,5% en novembre dernier), etc… Dans ce contexte, pourquoi le tarif des actes médicaux reste un des plus bas d’Europe ? Pourquoi le tarif de la consultation médicale de base actuellement à 23 €, qui date de l’avenant conventionnel n°23 du 29 mars 2007, serait-il le seul à rester bloqué ?
La CSMF, qui rappelle que le tarif de la consultation est totalement sous-évalué, après plus de 8 ans de blocage, demande au Gouvernement de s’expliquer sur son refus de réévaluation des tarifs médicaux, comparativement aux autres tarifs publics.
La colère des médecins monte, et le temps des réponses est venu.