« Aujourd’hui encore, le gouvernement refuse obstinément d’entendre les médecins. La CSMF constate l’échec de la période de concertation dont le Premier ministre porte maintenant l’entière responsabilité ! C’est le bilan implacable que dresse la CSMF après l’entrevue aujourd’hui avec le Premier ministre, en présence de la ministre de la Santé. Alors que la CSMF, premier syndicat de médecins, rappelle que la mobilisation, dimanche dernier, a été sans précédent et historique avec plus de 40 000 médecins (étudiants, internes, généralistes et spécialistes), le gouvernement reste sourd aux demandes d’évolution du projet de loi.
« Nous voulions une réécriture en profondeur de la loi. Mais Manuel Valls ose nous proposer une conférence nationale de plus, de surcroît après le vote de la loi ! Ce n’est pas une réponse à la hauteur des revendications et des enjeux de santé. La CSMF considère cette proposition comme une insulte à tous les médecins de terrain. Un mépris à l’égard du métier de médecin. La CSMF conteste le démantèlement de la profession, la mise sous tutelle du soin, le Tiers Payant généralisé obligatoire… Aujourd’hui la CSMF demande l’abandon de ce projet de loi », martèle Dr Jean-Paul Ortiz, Président de la CSMF. Par la voie d’un amendement gouvernemental voté hier en commission des affaires sociales de l’Assemblée, la loi fait du Tiers Payant généralisé un droit, donc une obligation. La CSMF dénonce une véritable « Usine à gaz ». Cet amendement confirme que les médecins seront des contrôleurs des droits des patients, ce qui est inacceptable. Pour valider le tiers payant, il faudra vérifier que le patient a respecté le parcours de soins, vérifier ses droits au regard de l’assurance maladie obligatoire, des complémentaires de santé… Il faudra même s’assurer que le patient a autorisé le prélèvement des franchises sur son compte bancaire.
La mission du médecin est de soigner. Elle ne doit jamais être celle de contrôler. Pour la CSMF, il faut arrêter cette machine folle qui va à l’encontre des intérêts des patients, de l’assurance maladie et de la médecine libérale. Nous devons faire entendre raison au Gouvernement : la mobilisation doit se poursuivre. La CSMF demande à tous les médecins libéraux et futurs médecins de participer à une journée Santé Morte (arrêt de toute activité) le 31 mars, date de la présentation du projet de loi de santé en séance publique à l’Assemblée nationale ».
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