L’analyse du poste arrêts de travail faite par la CNAM met en évidence l’augmentation importante des arrêts maladie. Ceci a amené le conseil d’administration de la CNAM à un plan d’action pour améliorer « la pertinence de la prescription ».
En réalité, l’examen attentif des résultats montre que les indemnités journalières augmentent fortement à cause des arrêts de travail longs, induits par les troubles musculo-squelettiques et les troubles mentaux, donc majoritairement par les lombalgies et les syndromes dépressifs issus des conditions de travail difficiles. De même, les taux de croissance des arrêts de longue durée sont particulièrement élevés pour les patients de plus de 60 ans.
Ceci témoigne de l’expression de la crise sociale que vit notre pays, des difficultés dans le monde du travail. Vouloir faire reposer sur le médecin, sur la base d’un délit statistique, une quelconque responsabilité d’une situation générale est une stigmatisation du médecin qui ne fait que répondre par son écoute et la connaissance de son patient aux difficultés qu’il vit au quotidien.
Le respect des règles des bonnes pratiques médicales s’accompagne de la bonne prise en charge du patient dans toutes les dimensions de sa santé. Ceci est malheureusement bien éloigné des statistiques de la CNAM. Les médecins libéraux restent aujourd’hui très attachés au rôle social qu’ils jouent dans la société actuelle en crise et n’acceptent pas d’être montrés du doigt sur la base d’alignement de chiffres. La CSMF rappelle que la liberté de prescription est un des piliers de l’exercice médical et de l’indépendance professionnelle.
Contact presse :
Jean-Paul Ortiz – Président
06 07 86 08 83
jp.ortiz@csmf.org