« La publication des chiffres de la démographie médicale par le Conseil National de l’Ordre confirme la désaffection progressive des médecins pour l’exercice libéral, à l’heure où la médecine libérale doit prendre sa place pour réussir le virage ambulatoire attendu par tous.
Sur les 198 365 médecins en activité régulière, seuls 62 % exercent maintenant en libéral ; le nombre de médecins libéraux généralistes baisse encore cette année et certaines spécialités sont plus touchées que d’autres, notamment la médecine générale, la rhumatologie, la dermatologie la chirurgie générale et l’ORL. Cette évolution au fil des années est couplée à un vieillissement de la population médicale active. La politique du gouvernement vers le tout hôpital produit malheureusement ses effets.
La CSMF interpelle le gouvernement pour qu’il prenne des mesures d’urgence de soutien réel à la médecine libérale. L’accès aux soins pour tous doit être préservé mais cela nécessite une politique volontariste de la part des pouvoirs publics. L’absence de réponse actuelle ne peut qu’aggraver les zones déjà fragilisées en matière de démographie médicale. La CSMF rappelle que ces spécialités et particulièrement la médecine générale vont encore diminuer dans les cinq années à venir. Il est urgent qu’un soutien financier réel et un accompagnement organisationnel soit donné à l’ensemble de la médecine libérale si l’on ne veut pas voir s’installer durablement dans le pays des déserts médicaux, voire la disparition complète de certaines spécialités dans plusieurs départements.
Au-delà de l’incantation du « virage ambulatoire » maintes fois annoncé et des mesures dogmatiques, la CSMFinterpelle le gouvernement sur la gravité de la situation actuelle et lui demande d’orienter enfin sa politique et les moyens nécessaires vers la médecine libérale ».
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