On apprend en effet que l’enveloppe de la formation des médecins, après celle des sages-femmes, des kinésithérapeutes et des chirurgiens-dentistes, est en passe d’être très rapidement consommée.
Le 11 octobre 2014, le scénario a déjà été joué et seuls les médecins n’ayant réalisé aucune formation conservaient leurs droits. En réalité, grâce ou à cause de cette mesure, l’exercice 2014 s’est terminé avec un excédent non consommé de 9 M€. Cet excédent n’est toujours pas affecté au financement des programmes 2015.
Cette année le scénario sera pire qu’en 2014, avec cessation imminente de toute nouvelle inscription.
Comble de l’absurde, depuis le 18 septembre, les inscriptions sur les actions pluri-professionnelles sont fermées. C’est tout le dispositif du PAERPA, promu avec force par le ministère et les ARS, qui se trouve stoppé net, sans la moindre concertation.
La CSMF est consciente des évolutions nécessaires de la formation, elle a participé activement au travail de concertation mené l’hiver dernier par Mme LENOIR SALFATY, et la CSMF faisait encore récemment des propositions constructives pour l’avenir du dispositif.
MAIS LA CSMF S’INSURGE contre cette nouvelle spoliation du droit à la formation des médecins.
En 2015, alors que l’obligation du DPC est réaffirmé dans la future loi, on aura diminué la dotation annuelle des médecins de 15 M€ et amputé leur droit à la formation d’un trimestre entier.
Les opérateurs de formation ne peuvent travailler dans un tel climat d’incertitude. La CSMF exige que les 9 M€ d’excédent de 2014 soient immédiatement affectés à l’exercice 2015 afin que la campagne de formation 2015 poursuive son cours.
Dans le cas contraire, force serait de constater que, ici comme ailleurs, l’Etat trahit ses engagements et abandonne la santé.
Contact :
Jean-Paul Ortiz – Président
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jp.ortiz@csmf.org