« Le vaccin est aujourd’hui sur la sellette. L’érosion de la confiance (dans la population, mais aussi dans le corps médical) s’explique notamment par les deux retentissants scandales des campagnes vaccinales contre l’hépatite B et la grippe H1N1 ces dernières années, les révélations de collusions public / privé au niveau de l’expertise et des autorités sanitaires en France, les doutes pesant sur les risques sanitaires des adjuvants ou excipients présents dans les vaccins (sels d’aluminium, mercure…), la sous-évaluation volontaire des risques et les dérives commerciales du vaccin devenu un jackpot pour les laboratoires pharmaceutiques en panne d’innovation.
Dans ce contexte, la Ministre de la Santé Marisol Touraine a confié à Sandrine Hurel la rédaction d’un rapport relatif à la politique vaccinale en France dont les conclusions doivent être rendues publiques demain.
Nous en attendons une transformation de cette politique vaccinale. Celle-ci doit notamment intégrer le principe de précaution inscrit dans le préambule de notre Constitution et mettre fin à l’emprise de l’industrie pharmaceutique.
Marisol Touraine s’est également engagée cet été à organiser un débat public sur les vaccins en France. Pour nourrir ce débat qui doit être mené de manière transparente et doté d’une organisation permettant la pleine participation de tous les acteurs, 7 revendications sont incontournables.
· METTRE FIN AUX CONFLITS D’INTERETS PAR LA MISE EN PLACE D’UN POLE
· RENFORCER LA PHARMACOVIGILANCE
· RENFORCER LA RECHERCHE PUBLIQUE
· EN FINIR AVEC L’OBLIGATION VACCINALE
· REMETTRE SUR LE MARCHE UN DTPolio sans aluminium
· ADOPTER UN MORATOIRE SUR LE GARDASIL
· RECONNAITRE LES VICTIMES DES VACCINS ET LES INDEMNISER
Ces exigences s’inscrivent dans le débat public recommandé en septembre 2014 par le Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP), que nous espérons voir mené par le CNDP.
La perte de confiance envers les vaccins marque la fin d’une époque : celle de la sacralisation de la parole des « sachants ». Finie l’époque où les français déléguaient aveuglément leur santé à leur médecin. Nous sommes maintenant dans une relation plus égalitaire entre le médecin et son patient, celui-ci ayant accès plus facilement à l’information scientifique. L’échange que cela permet est la garantie d’un choix éclairé dont on est peu habitué dans le domaine de la vaccination.
Il ne faut pas craindre le débat sur la politique vaccinale française ! La Ministre de la Santé ne peut plus affirmer d’un ton péremptoire : « la vaccination, cela ne se discute pas ». Il faut faire confiance à l’intelligence collective, à la capacité de compréhension des uns et des autres, loin des oukases de l’ancien temps !
Car comment ne pas être favorable à la vaccination quand on connaît les ravages du passé causés par la polio, le tétanos, la diphtérie ? Au XXe siècle, les vaccins ont permis, avec l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène et l’usage des antibiotiques, de fortement diminuer la mortalité infantile et d’éradiquer certaines maladies infectieuses. L’adhésion populaire a été immédiate, car le vaccin était un produit de santé.
Il est malheureusement devenu, depuis les années 80, un produit essentiellement marchand, ce qui a généré (et génère toujours) de nombreuses dérives qui ont alimenté la méfiance de nos concitoyens.
Restaurer la confiance par un vrai débat public, voilà l’urgence. »
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