« Refusées par un cabinet dentaire sur trois. Refusées pour une demande d’emprunt. Refusées à l’entrée de Saint-Cyr ou de l’École nationale de la magistrature. Considérées comme « inaptes au terrain » chez les pompiers, dans la gendarmerie, dans l’armée ou la police nationale. Et cette liste n’est, hélas, pas exhaustive. Nous sommes en 2015 et à bien des égards, le traitement social réservé aux personnes séropositives fleure bon les années 80.
Préfacé par M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, et par Mme Claire Chazal, personnalité engagée de longue date contre le VIH, ce rapport lève le voile sur quelques unes des discriminations tenaces et insoupçonnées qui renvoient continuellement les personnes touchées à leur statut de « malade ». Ou pire, qui les assimilent à un danger pour la société.
Ces dénis de droits sont vécus comme autant d’humiliations par les personnes concernées. Dans une société qui a encore du mal à lever le tabou sur la séropositivité, ils ont un impact direct sur leur santé, leur qualité de vie et leur accès à l’emploi. Alors que les traitements permettent aujourd’hui de vivre avec le VIH et de réduire de façon drastique les risques de transmission, des réglementations archaïques et des peurs irrationnelles maintiennent les personnes dans une forme de marginalisation sociale.
« Nous ne vaincrons pas le sida en marginalisant les personnes touchées. Nous sommes séropositifs, nous ne sommes ni inaptes, ni dangereux pour la société », résume Laurent Pallot, Secrétaire général de AIDES.
Pour chacune des situations discriminatoires décrites dans le rapport, AIDES s’est mobilisée pour rappeler les principes élémentaires du droit et tenter de faire évoluer les situations.
« Il ne faut plus subir, il faut dénoncer les discriminations sérophobes. Ensemble, nous contribuerons à y mettre fin », conclut Aurélien Beaucamp, président de AIDES ».
> Rapport et synthèse consultables sur http://www.aides.org
Contact presse : Antoine Henry – 06 10 41 23 86 / Nelly Slim 01 77 93 97 54