Dépistage et promotion de la santé sexuelle : 15 Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) habilités par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes au 1er janvier 2016
Ces nouvelles structures nées de la fusion des Consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) du VIH et des hépatites virales et des Centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (CIDDIST) auront des missions élargies dans une approche globale de la santé sexuelle.
Objectif : accroître l’accessibilité et la qualité de l’offre de prévention et de dépistage, notamment des personnes les plus vulnérables et les plus éloignées de cette offre, et mieux garantir la simplification et la continuité de leur parcours de santé.
La Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) a mis en évidence en 2014 une forte augmentation des iInfections sexuellement transmissibles IST en Rhône-Alpes1 par rapport à 2013, notamment des syphilis récentes (+53%) et des gonococcies (+43%); cette surveillance n’était pas déployée en Auvergne en 2014 mais l’augmentation de ces deux IST est une tendance nationale.
En ce qui concerne l’infection par le VIH en Auvergne et en Rhône-Alpes en 2014, on observe une certaine stabilité du nombre de découvertes de séropositivité VIH depuis plusieurs années. En 2014, près d’un tiers des cas étaient encore diagnostiqués à un stade tardif , ce qui est supérieur à ce qui est observé au niveau national.
Pour l’ensemble de ces IST, la part des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) était plus importante en Auvergne Rhône-Alpes qu’au niveau national et tendait à augmenter.
Pour répondre à ces problématiques, les CeGIDD ont un vrai rôle à jouer en matière de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, des hépatites virales et des IST, notamment en direction des populations les plus vulnérables.
Missions confiées aux CeGIDD
Les CeGIDD assurent dans leurs locaux ou hors les murs, notamment auprès des publics les plus concernés :
la prévention, le dépistage et le diagnostic de l’infection par le VIH et les hépatites virales ainsi que l’accompagnement dans la recherche de soins appropriés ;
la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement ambulatoire des IST ;
la prévention des autres risques liés à la sexualité dans une approche globale de santé sexuelle, notamment par la prescription de contraception d’urgence et de certains vaccins.
Habilitation et financement
L’autorisation de fonctionnement et le financement des CeGIDD relèvent de l’Agence régionale de santé.
Les structures candidates en Auvergne-Rhône-Alpes ont déposé au cours de l’été 2015 une demande d’habilitation permettant à l’ARS de vérifier la nature et la qualité de l’offre proposée ainsi que les modalités de suivi et de coordination de leur activité.
Financièrement, l’accompagnement de cette réforme s’inscrit dans la stratégie de l’Agence qui a souhaité augmenter en 2016 le budget consacré aux actions de prévention et de promotion de la santé en direction des publics les plus vulnérables. Ce sont ainsi près de 2,5 millions d’euros supplémentaires qui seront consacrés au développement de l’offre des CeGIDD dans les territoires de santé Auvergne-Rhône-Alpes, avec des sites principaux, des antennes et des consultations avancées mis en place au début ou au cours de l’année 2016.
1 Cire Rhône-Alpes. Surveillance des IST et du VIH/Sida en Rhône-Alpes : données 2014. Bulletin de veille sanitaire; n°5; décembre 2015
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