Selon Didier Tabuteau, responsable de la chaire santé de Sciences Po, la loi de santé n’irait pas assez loin… Pour répondre aux besoins des populations de manière efficiente, il défend notamment la mise en place d’un pilotage unique de l’Etat pour la médecine de ville et le système hospitalier. Il déplore le fait que les ARS n’aient pas assez de pouvoir sur la médecine de ville…
La CSMF réfute cette position. La médecine libérale n’a à être sous la coupe ni de l’Etat, ni des ARS. Elle rappelle son fort attachement, historique et aujourd’hui toujours légitime, à la convention médicale nationale et à sa négociation directe avec l’Assurance Maladie. Elle refuse toute mainmise de l’Etat sur cette négociation ou via les ARS au travers de conventions régionales.
L’ingérence de l’Etat dans l’organisation de notre système de soins porte atteinte aux fondements même de la médecine libérale. En effet, le médecin libéral doit rester au cœur de la prise en charge dans notre système de santé, initier les parcours de soins des patients et en assurer le suivi. Différents modes de coopération entre professionnels de santé existent et ont déjà fait la preuve de leur efficacité. Demain, le médecin s’investira plus encore dans le « virage ambulatoire » s’il devient réalité. Reste encore à allouer à la médecine de ville les moyens nécessaires, qui restent aujourd’hui nettement insuffisants, pour accompagner ces dispositifs.
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