Le Syndicat des Médecins de Guyane CSMF réuni en Assemblée Générale Extraordinaire le 21 janvier 2016, s’il confirme son opposition à une grande partie de la loi de santé votée en décembre dernier fortement hospitalo-centrée, se réjouit de la sage décision du Conseil Constitutionnel d’enlever de ce texte le tiers payant sur la part complémentaire.
Notre syndicat s’est fermement battu afin d’éviter le surcroît de travail phénoménal et les frais qu’entrainaient cette décision mais aussi toute dépendance des médecins comme des assurés aux organismes privés à but lucratif qui auraient rapidement sélectionné les « bons professionnels » signataires de conventions individuelles et les prescriptions à bas prix risquant de nuire gravement à la qualité des soins, supprimant la liberté de choix de son médecin pour les uns et la liberté de prescription et donc d’exercice pour les autres.
2016 sera, par ailleurs, l’année de négociation de la nouvelle Convention avec comme préalable incontournable l’augmentation du prix du C, l’un des plus bas d’Europe, qui, de l’avis de tous nos partenaires, ne correspond plus à la valeur réelle de travail et des charges qu’il représente.
Le Syndicat des Médecins de Guyane CSMF rappelle que la dernière décision d’augmentation du C date de 2008 avec une mise en application en 2011.
Ainsi, le Syndicat des Médecins de Guyane CSMF s’associe totalement à la consigne nationale de désobéissance civile tant que nous ne serons pas entendus, mais, devant les spécificités locales notamment liées au nombre de patients à l’AME ou à la CMUC, il laisse chacun de ses sympathisants libre d’appliquer les dépassements proposés en fonction de son type d’activité comme de son éthique personnelle.
Le Syndicat des Médecins de Guyane CSMF est profondément attaché à la hiérarchisation du coût des actes en fonctions de leur complexité comme le prévoyait la précédente Convention avec une mise en place prévue pour décembre 2011 oubliée depuis.
Le Syndicat des Médecins de Guyane CSMF, restant fortement mobilisé, se réserve le droit de mener toute action future d’initiative locale ou nationale en fonction de l’évolution des négociations qui vont commencer en février prochain.