« L’Observatoire citoyen des restes à charge – créé début 2013 par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), le magazine 60 Millions de consommateurs et Santeclair, société filiale de plusieurs organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM) – a publié une étude intitulée « Les réseaux de soins conventionnés. Pour une meilleure régulation des dépenses médicales ». Le ton est donné d’emblée dans cette étude commandée par un financeur de réseaux de soins…
La CSMF s’insurge contre la mise en place de ces réseaux qui permettent aux OCAM de tirer les prix vers le bas. Il est provocateur et indécent d’imaginer un tel système pour les médecins qui doivent appliquer l’une des grilles tarifaires les plus basses d’Europe. La consultation de base est à 23 euros en France, contre 47 euros en moyenne dans les autres pays européens.
Comment peut-on parler de « qualité contrôlée », comme le conclut cette étude, lorsque c’est le payeur qui fait ce contrôle ? Seuls des organismes extérieurs et indépendants, dont c’est le métier exclusif, peuvent procéder à des contrôles qualité. Ceci est la base de toute démarche qualité.
La France est un pays de libertés et les mesures dites « incitatives » que mettent en place les réseaux de soins confinent, quoi qu’ils en disent, à une obligation. La perte de liberté de choix de l’assuré correspond à une rupture d’égalité du remboursement par l’OCAM.
Quant à l’affirmation concernant l’absence d’évaluation de la pratique des professionnels de santé exerçant en ville, elle témoigne d’une méconnaissance partisane, voire d’une ignorance coupable des mécanismes d’évaluation de la qualité des pratiques, aujourd’hui nombreux (FMC-DPC, accréditation, labellisation…).
La CSMF, attachée au libre choix du patient, défend une médecine libérale et sociale, et réaffirme son opposition déterminée aux réseaux de soins ».
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