Les compléments d’honoraires sont une nouvelle fois dans le viseur de certains, à l’instar du Collectif Interassociatif sur la Santé (CISS), ou de Manuel Valls, candidat à la présidentielle. Si le premier milite pour un « encadrement des tarifs pratiqués (…) en particulier par les médecins », le second propose purement et simplement de les supprimer au profit d’une « convergence tarifaire progressive vers un tarif unique et opposable ».
La CSMF s’insurge contre de telles propositions et déplore qu’on s’intéresse toujours seulement aux symptômes, et non à la maladie. En l’occurrence, c’est l’ensemble du système de santé français qui est malade et qui conduit à des déséquilibres.
Pour diminuer le reste à charge, il suffirait d’augmenter les tarifs conventionnels des actes médicaux pris en charge par la Sécurité Sociale, qui sont parmi les plus bas d’Europe. La CSMF s’oppose à la diabolisation du secteur 2 dont l’existence n’est que la réponse au désengagement de l’Assurance Maladie dans le remboursement des soins, en particulier dans certaines spécialités.
L’augmentation du montant total des compléments d’honoraires de ces dernières années est le résultat d’une hausse exponentielle des charges que doivent supporter les médecins, notamment pour l’assurance de responsabilité civile professionnelle médicale. De ce fait, les compléments d’honoraires sont indispensables au maintien de certaines spécialités médicales en ville.
Les Français paient le prix des mesures hospitalocentrées du gouvernement, au détriment de la médecine libérale qui seule peut réaliser le virage ambulatoire, pour une médecine de proximité, générale et spécialisée, efficiente et accessible à tous. A condition de lui en donner les moyens, sous peine de la voir progressivement disparaître.
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