Vient de paraître :
Dans Études et Résultats, n°1032, octobre 2017
Romain Roussel (DREES)
Tous financeurs confondus, les dépenses de prise en charge des personnes âgées dépendantes représentent 30,0 milliards d’euros en 2014, soit 1,40 point de PIB. Plus des trois quarts de ce montant (23,7 milliards d’euros, soit 1,11 point de PIB) sont financés par les pouvoirs publics. Évaluée dans une optique de surcoût de la dépendance, cette somme recouvre les dépenses de santé, de prise en charge de la perte d’autonomie et d’hébergement.
Selon le scénario de référence choisi pour cette étude, la dépense publique en faveur des personnes dépendantes augmenterait très fortement d’ici à 2060 pour atteindre 2,07 points de PIB, et la dépense totale doublerait presque à 2,78 points de PIB. Les plus fortes évolutions seraient observées de 2030 à 2045, pour des raisons démographiques.
Ces projections sont bien plus sensibles aux variantes d’effectifs de personnes âgées dépendantes et aux hypothèses d’indexation du barème des prestations qu’aux scénarios de croissance économique testés. Ainsi, selon le scénario de référence, les écarts de dépense publique à l’horizon 2060 varieraient de -0,22 à +0,18 point de PIB entre les différentes variantes d’effectifs de personnes âgées dépendantes et de plus ou moins 0,11 point de PIB entre les hypothèses extrêmes d’indexation (prix ou salaires).
Dans Études et Résultats, n°1033, octobre 2017
Allocation personnalisée d’autonomie : les aides apportées aux personnes âgées
Nadège Couvert (DREES)
Fin 2011, les plans notifiés par les départements aux bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) prévoient quasi systématiquement le recours à de l’aide humaine. Près de quatre plans sur dix incluent également des aides techniques ou ponctuelles. La téléalarme et les fournitures d’hygiène sont alors le plus fréquemment proposées.
Trois quarts des plans comportant de l’aide humaine prévoient le recours exclusif à des services prestataires. Quel que soit le groupe iso-ressources (GIR) du bénéficiaire, les services prestataires – plus faciles à gérer au quotidien par les bénéficiaires – sont privilégiés tant que le nombre d’heures d’aide humaine notifiées des plans d’APA reste limité. En revanche, lorsque ce nombre d’heures devient important, les bénéficiaires recourent davantage aux services mandataires ou à l’emploi de gré à gré – du fait de leur moindre coût facturé –, voire conjointement à différents types de services.
Enfin, parmi les plans notifiés déjà proches du plafond réglementaire, les analyses suggèrent de possibles arbitrages entre les différents types d’aides, au détriment des aides techniques ou ponctuelles.