1) De grandes ambitions…
Changer de regard sur les Personnes Agées et le vieillissement, améliorer la qualité de vie de nos aînés, faire face à l’enjeu de l’aide à l’autonomie et engager un débat public et citoyen sur le financement et sur notre modèle de société, sont autant d’éléments que l’AD-PA soutient et sur lesquels elle est prête à travailler avec les Pouvoirs Publics.
2) …qui contraignent d’abord à l’Etat de modifier ses a priori…
Afin de montrer l’exemple il importe que l’État abandonne le vocabulaire dévalorisant imposé aux Personnes Agées fragilisées: ainsi il est essentiel de parler d’accompagnement et non plus de prise en charge comme d’un fardeau, et de refuser le terme « perte d’autonomie » qui laisse penser que des citoyens ne pourraient plus être regardés comme des personnes humaines ; il importe aussi de voir que les EHPAD peuvent devenir des habitants inclusifs. Enfin on ne peut d’abord laisser entendre que l’efficacité de la lutte contre la maltraitance passerait uniquement dans les EHPAD alors que tous les spécialistes attestent que 90 % des maltraitances sont faites à domicile par des familles épuisées.
3)…et qui imposent des financements adéquats, même à court terme.
Tel n’est malheureusement pas le cas de ce plan.
S’il constitue un réel pas en avant, il n’est clairement pas à la hauteur des attentes des Personnes Agées, des familles et des professionnels qui ont mené les mouvements de cet hiver engagés par l’intersyndicale et l’AD-PA.
Ainsi l’abandon de la baisse des effectifs dans certains établissements et le déblocage de 143 millions € sur 3 ans est positif mais reste insuffisant puisque ne compensant pas la suppression des contrats aidés.
Mentionner l’aide à domicile est essentiel mais les mesures annoncées sur le financement vont permettre 9 mn de plus d’aide par jour sans aucune revalorisation salariale envisagée.
Enfin la mention des aidants est la bienvenue, mais les dispositifs évoqués et la revalorisation des salaires n’est pas abordée ne sont ni chiffrés ni financés ce qui montre bien l’insuffisance de l’engagement de l’État.
Contact : Pascal CHAMPVERT et Romain GIZOLME, 01 55 12 17 29