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Suicides chez les jeunes médecins : « quelles qu’en soient les causes, il faut agir ! » (Communiqué)

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C’est avec une immense tristesse que l’ISNCCA a appris le décès par suicide d’un jeune assistant orthopédiste qui exerçait au CH de Castres. Ce décès brutal vient malheureusement s’ajouter à celui d’une jeune gynécologue oncologue exerçant au Centre de Lutte Contre le Cancer Paul Strauss à Strasbourg il y a moins d’une dizaine de jours. L’ISNCCA tient en premier lieu à exprimer ses sincères condoléances à la famille, proches et collègues touchés par ces drames.

Cependant, il n’est plus possible de voir s’égrainer de telles tragédies sans s’assurer que tous les facteurs précipitants n’ont pu être évités. Parmi ceux-ci, on retrouve entre autre la fatigue accumulée, le manque de soutien de la hiérarchie et un encadrement insuffisant. De plus, en participant à l’enquête santé mentale des Jeunes Médecins, l’ISNCCA a montré que cette population était particulièrement vulnérable avec notamment la présence d’une symptomatologie dépressive avec idéation suicidaire chez près de 25% des interrogés.

Dans ce contexte, est-il acceptable que l’ISNCCA n’ait pas été convié à la réunion d’information dans le cadre de la création d’un observatoire national de qualité de vie au travail des professionnels exerçant dans le domaine du sanitaire et du médico-social qui s’est tenue le 11 juin dernier ? L’ISNCCA, seule structure à représenter les jeunes médecins diplômés hospitaliers est pourtant quotidiennement aux prises avec les incertitudes de nos jeunes collègues qui pressentent la dégradation de leur outil de travail à l’origine d’une précarisation des débuts de carrières dont on sait qu’elle participe au mal-être mental et psychique globalement éprouvé.

L’ISNCCA demande donc à être reçu par Madame la Ministre de la Santé et des Solidarité, Agnès BUZYN, afin de porter les préoccupations auxquelles est confrontée la communauté Jeunes Médecins et envisager des pistes d’amélioration.

« Comme le mot de suicide revient sans cesse dans le cours de la conversation, on pourrait croire que le sens en est connu de tout le monde et qu’il est superflu de le définir. Mais, en réalité, les mots de la langue usuelle, comme les concepts qu’ils expriment, sont toujours ambigus et le savant qui les emploierait tels qu’il les reçoit de l’usage sans leur faire subir d’autre élaboration s’exposerait aux plus graves confusions. Non seulement la compréhension en est si peu circonscrite qu’elle varie d’un cas à l’autre suivant les besoins du discours, mais encore, comme la classification dont ils sont le produit ne procède pas d’une analyse méthodique, mais ne fait que traduire les impressions confuses de la foule, il arrive sans cesse que des catégories de fait très disparates sont réunies indistinctement sous une même rubrique, ou que des réalités de même nature sont appelées de noms différents. Si donc on se laisse guider par l’acception reçue, on risque de distinguer ce qui doit être confondu ou de confondre ce qui doit être distingué, de méconnaître ainsi la véritable parenté des choses et, par suite, de se méprendre sur leur nature. » 

Le Suicide, Émile Durkheim

Contact presse : Emanuel LOEB, Président de l’ISNCCA, president@isncca.org

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