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L’Agence Régionale de Santé Poitou-Charentes favorise le développement de la chirurgie ambulatoire

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La chirurgie ambulatoire, alternative à l’hospitalisation complète, améliore la prise en charge du patient et permet sa sortie le jour même de l’intervention. Elle représente une avancée qualitative dans la prise en charge du patient, se traduisant par une diminution des risques liés aux soins (notamment les infections nosocomiales), et une reprise plus rapide de la vie quotidienne. Ce mode de prise en charge renforce également l’efficience de l’organisation et des ressources des plateaux techniques de chirurgie.

Beaucoup d’interventions comme la chirurgie de la cataracte, de la main, les interventions dentaires, peuvent se faire en ambulatoire si l’état de santé du patient le permet (80 % de ces interventions seraient réalisables en ambulatoire et 90 % des patients seraient éligibles). Pourtant, en France seulement 40 % des interventions chirurgicales sont réalisées en chirurgie ambulatoire, contre 70 % dans certains pays du nord de l’Europe. La région Poitou-Charentes, comme la France, affiche un retard dans le développement de la chirurgie ambulatoire malgré des efforts réalisés depuis quelques années. La région doit poursuivre cette dynamique de développement afin d’éliminer les disparités territoriales (le taux global de chirurgie ambulatoire pour l’année 2012 est de 50,1% en Charente, 44,7% en Charente-Maritime nord, 43,9% en Charente-Maritime sud, 38,2% en Deux-Sèvres  et 35,1 % en Vienne).

L’ARS Poitou-Charentes veut développer la chirurgie ambulatoire selon trois axes :

          Comme alternative en substitution à l’hospitalisation complète

          En structurant une offre de soins de chirurgie ambulatoire efficiente

          En développant la qualité et la sécurité des soins de chirurgie ambulatoire

Afin de soutenir l’essor de la chirurgie ambulatoire en Poitou-Charentes, l’Agence Régionale de Santé s’engage dans une politique d’accompagnement des établissements et d’évolution des pratiques. Dans cet objectif, ce 12 avril les professionnels de santé (directeurs d’établissements, chirurgiens, anesthésistes des établissements publics et privés) réunis à Niort ont échangé sur  leurs pratiques avec l’ambition de  promouvoir la chirurgie ambulatoire comme mode de prise en charge de première intention avec l’appui des sociétés savantes – Haute Autorité de Santé (HAS) /Agence Nationale d’appui à la performance (ANAP), Association Française de Chirurgie Ambulatoire (AFCA).

En parallèle, l’ARS met en œuvre plusieurs actions pour favoriser le développement de la chirurgie ambulatoire :

          La contractualisation avec les établissements de santé via la signature des Contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens

          L’appui aux professionnels et aux établissements pour élaborer leurs projets avec la mise à disposition d’outils opérationnels élaborés en commun par l’ANAP (Agence Nationale d’Appui à la Performance) et la HAS : éligibilité des patients, définition de chemins cliniques, organisation des unités de chirurgie ambulatoire, indicateurs de qualité et d’efficience, outils médico-économiques, etc.

          Une campagne de communication en 2013, à l’attention des professionnels de santé libéraux et  du grand public, notamment via la création d’une rubrique dédiée à la chirurgie ambulatoire sur le site internet de l’ARS, et la poursuite de la collaboration  ville/hôpital en partenariat avec les URPS médecins et infirmiers.

Ce mode de prise en charge requiert une organisation performante

La coordination renforcée des différents acteurs hospitaliers et la médecine de ville permet le bon déroulement de la prise en charge en ambulatoire. Ses quatre phases principales sont :

  1. l’évaluation pré-opératoire, au cours de laquelle la décision de réaliser la chirurgie en ambulatoire est prise sur la base de l’état de santé du patient, et dans la mesure où il n’existe pas d’incompatibilité avec un retour à domicile. Ce jugement est laissé à la seule appréciation des professionnels de santé.
  2. la phase opératoire, avec la même modalité d’intervention que l’hospitalisation complète.
  3. l’autorisation de sortie, qui repose sur une évaluation médicale à l’issue de laquelle un bulletin de sortie est remis au patient par un médecin de la structure. Le patient sort en disposant de la conduite à tenir en matière de surveillance post-opératoire, des coordonnées de l’établissement de santé assurant la permanence et la continuité des soins, et du numéro d’urgence à joindre en cas de problème.
  4. le suivi du patient est assuré par un appel téléphonique le lendemain de l’intervention.

 

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