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Pour MG France, accélérer la vaccination anti-Covid ne doit pas conduire à renoncer aux priorités vaccinales (Communiqué)

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La campagne de vaccination contre la covid-19 doit répondre à deux objectifs essentiels, protéger les personnes les plus exposées à une forme grave et obtenir le plus rapidement possible l’immunisation collective qui mettra un terme à la pandémie.

MG France se félicite d’avoir réclamé l’accélération du dispositif dès le 1er janvier.

Cette accélération ne doit cependant pas se réaliser au détriment des objectifs prioritaires de la campagne de vaccination. Les personnes fragiles et vulnérables doivent bénéficier en priorité des vaccins afin de leur éviter une maladie grave.

L’adhésion de la population doit être recherchée avant tout, car le risque existe que seules les personnes convaincues soient vaccinées.

Amener le vaccin auprès des résidents en EHPAD ou des patients les plus âgés à leur domicile prendra en effet plus de temps que d’inviter la population à se rendre sur le le lieu de stockage des vaccins.

Prenant acte de cette réalité, le gouvernement a choisi d’augmenter le nombre des vaccinations en proposant aux professionnels de santé de se faire vacciner dans les hôpitaux.

Pour MG France, s’il est nécessaire d’accélérer la montée en charge du dispositif, il est tout aussi nécessaire de respecter les recommandations de la HAS qui priorisent les personnes vulnérables.

Les enquêtes d’opinion montrent la persistance d’un sentiment de défiance dans la population pour la vaccination. Parvenir à une immunisation collective nécessite de vacciner près de 60% de la population (en admettant que l’immunité pré-existante soit d’environ 10%). Cet objectif ne peut être atteint sans modifier les représentations de la vaccination dans la population et sans, au final, obtenir son adhésion et son engagement.

Acteurs de santé de proximité, les médecins généralistes sont les professionnels les mieux placés pour entraîner l’adhésion des patients dont ils sont les médecins traitants, souvent depuis de nombreuses années. Ils connaissent aussi parfaitement les personnes les plus exposées au risque infectieux.

Le gouvernement a choisi de déployer dans chaque département six centres de vaccination environ.
S’il est logique que les premiers centres soient situés dans les lieux de stockage des vaccins, il serait incompréhensible que les autres ne s’appuient pas sur les professionnels libéraux et sur leurs structures de soins (cabinets médicaux, maisons de santé pluri professionnelles, communauté professionnelles territoriales), avec le concours des collectivités territoriales.

Ces centres seront ainsi appelés à servir de relais entre le centre hospitalier de stockage des vaccins et les professionnels de santé de proximité.

Les médecins généralistes veulent pouvoir vacciner ou faire vacciner au plus vite leurs patients vulnérables. C’est grâce à l’implication des médecins généralistes et des autres professionnels de soins primaires que la campagne de vaccination atteindra ses objectifs et permettra de sortir notre pays de la crise sanitaire.

La stratégie de la campagne vaccinale ne doit pas remplacer la politique de santé publique par une politique du chiffre.

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