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La circulation du SARS-CoV-2 ralentit au niveau national mais les indicateurs épidémiologiques et hospitaliers restent très élevés (Point épidémiologique)

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En semaine 4 (du 24 au 30 janvier), la circulation du SARS-CoV-2 a ralenti sur le territoire national avec un taux d’incidence en baisse de 8%. Cet indicateur continuait néanmoins d’augmenter chez les 70 ans et plus et restait à un niveau très élevé (supérieur à 3 000 cas pour 100 000 habitants) dans la majorité des régions. La pression sur les hôpitaux demeurait forte avec des indicateurs hospitaliers toujours à des niveaux très élevés et le nombre de décès de patients COVID-19 principalement chez les plus de 65 ans, poursuivait sa hausse. Bien que minoritaire, mais probablement plus transmissible, le sous-lignage BA.2 d’Omicron progresse (2% en S03).

Au 1er février, 81,4% des 65 ans et plus avaient reçu un rappel de vaccination. Cette proportion n’était que de 73,2% chez les 80 ans et plus. L’adhésion rigoureuse aux gestes barrières (port du masque et réduction des contacts), l’aération fréquente des lieux clos et le télétravail restent essentiels pour limiter le nombre de contaminations. Intensifier la vaccination, dont le rappel dès trois mois, particulièrement chez les sujets âgés et respecter l’ensemble des mesures préconisées en cas de symptôme, de test positif et de contact à risque sont nécessaires pour limiter les formes graves et freiner les répercussions sur le système de soins, toujours en tension

Hausse du taux d’incidence chez les 70 ans et plus

Au niveau national, après 15 semaines d’augmentation, le taux d’incidence a diminué de 8% en semaine 4, atteignant 3 460 cas pour 100 000 habitants, soit encore plus de 331 000 cas en moyenne par jour. Il était en baisse chez les moins de 50 ans et en hausse chez les 70 ans et plus.L’augmentation la plus forte était observée chez les 90 ans et plus (+19%). Il restait le plus élevé chez les 10-19 ans. Le taux de dépistage (10 082/100 000) était en baisse pour la troisième semaine consécutive (-14%).

Le taux de positivité continuait d’augmenter à 34,3% mais de façon moins marquée que la semaine précédente (+2,5 points vs +7,4 points en S03). Cela suggère toujours un probable recours plus fréquent aux autotests (non inclus dans SI-DEP) confirmés ensuite par PCR ou test antigénique.

Les données sur le traçage des cas et des contacts montraient que la proportion de cas ayant pu être infectés dans un établissement médico-social était de nouveau en augmentation cette semaine. Cette observation, ainsi que la hausse des contaminations chez les 70 ans et plus invitent à la plus grande vigilance sur l’évolution de l’épidémie chez les plus âgés, notamment les résidents de ces établissements.

En France métropolitaine, le taux d’incidence était stable ou en baisse dans la majorité des régions dans un contexte de diminution importante des taux de dépistage. Il a le plus diminué en Île-de-France, région avec le plus faible taux en semaine 4 (2 303, -30%). En Outre-mer, les taux d’incidence et de nouvelles hospitalisations ont diminué dans toutes les régions, mais de façon moins marquée à La Réunion, où le taux d’incidence restait supérieur à 5 000 (5 152/100 000, -5%) et le taux de nouvelles hospitalisations dépassait 40/100 000 (-11%).

« Au niveau national, le ralentissement du taux d’incidence observé cette semaine est en faveur du passage du pic de la 5ème vague. Pour autant, le niveau de circulation du virus reste élevé dans certaines classes d’âge, et son hétérogénéité en région nous invite à la prudence. Les indicateurs d’hospitalisation et de décès restent à surveiller avec la plus grande attention. » souligne la Pr Geneviève Chêne, Directrice générale de Santé publique France.

Légère diminution des nouvelles admissions à l’hôpital et stabilisation en soins critiques

En semaine 4, le nombre de nouvelles hospitalisations était en légère baisse (-7%) alors que celui des admissions en soins critiques se stabilisait (-3%). La part des patients porteurs du SARS-CoV-2 hospitalisés pour un autre motif que la COVID-19 augmentait à 32% en semaine 4 pour les hospitalisations (vs 30% en S03) et 18% (vs 16%) pour les soins critiques.

Au niveau national, la proportion de patients admis pour prise en charge de la COVID-19 avec une suspicion d’Omicron atteignait 94% pour les hospitalisations conventionnelles, 86% chez les patients ayant nécessité une admission en soins critiques (dont services de réanimation) et 87% chez les patients décédés. Ces proportions se rapprochent de celle observée parmi les cas confirmés avec suspicion d’Omicron (99%). Focus Indicateurs hospitaliers en page 8

En France métropolitaine, les taux de nouvelles hospitalisations restaient stables ou en augmentation dans la plupart des régions. La baisse observée en Île-de-France en semaine 3 s’est confirmée. En Outre-mer, les taux de nouvelles hospitalisations et de nouvelles admissions en soins critiques étaient en baisse ou stables dans toutes les régions. Les taux de nouvelles hospitalisations les plus importants étaient à La Réunion (41,0/100 000), en Guyane (31,0) et en Guadeloupe (26,3). Les taux de nouvelles admissions en soins critiques étaient les plus élevés à La Réunion (5,5).

Focus Cas graves de COVID-19 admis en réanimation en page 9

Omicron suspecté dans plus de 99% des tests de criblage et le sous lignage BA.1 largement majoritaire

En semaine 4, la proportion de prélèvements ayant un résultat de criblage A0C0 était de 99,4% contre 98,5% en semaine 3. Un résultat de criblage indiquant la présence d’une des mutations cibles d’Omicron a été identifié dans 98,9% des résultats interprétables en semaine 4. La proportion de résultats de criblage compatibles avec Omicron était très élevée dans toutes les régions de France métropolitaine et d’outre-mer, avec une proportion de prélèvements A0C0 dépassant 98%.

Par ailleurs, les données de séquençage confirment le remplacement de Delta par Omicron en France métropolitaine : il représentait 85% des séquences interprétables dans l’enquête Flash S01 (03/01), contre respectivement 93% et 97%  dans les enquêtes Flash S02 (10/01) et Flash S03 (17/01). À ce jour, les variants Omicron identifiés en France appartiennent très majoritairement au souslignage BA.1. Parmi les séquences interprétables des enquêtes Flash, la proportion de BA.1 et BA.2 était respectivement de 81% et 0,2% en semaine 1, 92% et 0,9% en semaine 2 et de 95% et 2% en semaine 3.

Des données préliminaires internationales suggèrent un avantage de transmissibilité de BA.2 par rapport à BA.1, mais leur sévérité et leur capacité à échapper à la réponse immunitaire seraient similaires. Une analyse complète est disponible dans l’analyse de risque variants du 26/01/2022.

De nouveaux indicateurs issus du séquençage en open data sur Géodes

Depuis le 3 février, en complément de leur mise à disposition sur le tableau de bord InfoCovidFrance, les données des enquêtes Flash, le nombre de séquences par variants et la part des différents variants, sont disponibles en open data sur le site Géodes à l’échelle régionale et nationale. L’indicateur relatif au nombre de séquences par variants est décliné par classes d’âge à l’échelle nationale.

Pour en savoir plus : Géodes – Santé publique France – Indicateurs : cartes, données et graphiques (santepubliquefrance.fr) – C > COVID-19 > Variants circulants – indicateurs issus du séquençage (EMERGEN)

Plus de 53% de la population générale a reçu une dose de rappel

Au 1er février 2022, l’estimation de la couverture vaccinale en population générale à partir de Vaccin Covid était de 78,6% pour une primo-vaccination complète et de 53,3% pour la dose de rappel. Parmi les 18 ans et plus, 67,2% avaient reçu une dose de rappel et 77,5% de ceux qui étaient éligibles au rappel à cette date l’avaient effectivement reçu. Parmi les 65 ans et plus, 81,4% avaient reçu une dose de rappel et 89,7% de ceux qui y étaient éligibles à cette date l’avaient reçu. En outre, 8,0% des enfants âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin (2,7% pour les 5 à 9 ans).

En ce qui concerne les professionnels de santé, la couverture vaccinale de la dose de rappel était de 72,3% (vs 69,4% le 25 janvier) pour ceux exerçant en Ehpad ou USLD, de 83,0% (vs 81,4%) pour les libéraux et de 70,9% pour les salariés en établissements de santé (vs 68,2%).

Adhésion aux mesures de prévention contre la Covid-19 et évolution de la santé mentale des Français

Lors de la vague 31 de l’enquête CoviPrev (du 11 au 18 janvier), les parents ayant un enfant âgé entre 12 et 17 ans étaient 79 % à être favorables à leur vaccination, contre 33% parmi les parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans. L’adhésion au rappel vaccinal des adultes interrogés continue à s’améliorer (81% vesus 78%).

Par ailleurs, on note une poursuite de l’augmentation de l’adhésion systématique aux gestes barrières depuis décembre, le port du masque en public restant la mesure la plus systématiquement suivie (73 %), et l’aération systématique toutes les heures celle qui l’est le moins (38%). On observe également une augmentation de la proportion du télétravail des adultes en activité professionnelle (31% versus 24% en décembre).

La santé mentale des personnes interrogées reste quant à elle dégradée. Bien que stable en comparaison des deux dernières vagues d’enquête, le niveau des différents indicateurs reste élevé. Au mois de janvier, un tiers des personnes interrogées présentent un état anxieux ou dépressif.

Pour plus d’informations : Les points sur l’adhésion aux mesures de prévention et la santé mentale (CoviPrev vague 31).

 

Contact :

presse@santepubliquefrance.fr

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