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Grève des médecins libéraux du 26 décembre 2022 au 2 janvier 2023 : la responsabilité des invisibles (Communiqué)

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Je suis médecin libéral, membre d’une profession invisible aux yeux de la majorité des responsables politiques. Je suis de celles et ceux qui maintiennent le système de santé à bout de bras sans compter leurs heures, de celles et ceux qui assurent la permanence des soins sur 95 % du territoire, de celles et ceux qui sans protection se sont placés face à la Covid, de celles et ceux qui, de toutes les professions du soin, ont eu le plus de morts dans leurs rangs, de celles et ceux qui ont porté la santépublique tout au long de la crise covid, de cabinets en centres de vaccinations, de centres d’urgences libérales en services de soins de cliniques privées. Je suis de celles et ceux dont on ne parle pas, que l’on ne remercie pas, que l’on ne connaît pas, mais que l’on rend responsables de la plupart des maux de notre système de santé.

Je suis de celles et ceux qui vivent chaque jour le sabotage de leur exercice, de lois en lois, de décrets en décrets. Je vois mes consœurs et confrères épuisés, déplaquer, partir et n’être pas remplacés. Je vois les plus jeunes tarder à s’installer devant un avenir rendu incertain à force de manque de reconnaissance et de considération pour le mode exercice qu’ils ont choisi.

Je suis médecin de ville, j’ai vu ma profession se dégrader, engagée dans une terrible descente, et de manque de moyen en mépris institutionnel, je l’ai vue devenir, malgré elle, maltraitante.

Je suis médecin de ville, président de l’UFML-S et je ne l’accepte pas !

Je sais le rôle et l’indispensable place des médecins libéraux. Je sais leur courage, leur engagement auprès des patients. Je sais que le système de santé de demain, ne peut se construire sans eux et que demain commence aujourd’hui. Je sais que notre système de santé s’effondre et que nous n’avons plus le temps de l’attente.

J’appelle mes consœurs et confrères à faire grève dès le 26 décembre.

La raison en est simple et terrible : cela fait des années que je suis appelé par des médecins à bout de force, carbonisés par un métier sans échappatoire, engagés dans une course folle et silencieuse.

Il est plus que temps d’agir, et il n’y a pas d’autre moyen que celui de la mobilisation des invisibles.

Il est temps de faire de la médecine libérale, la priorité des politiques de santé de notre pays. L’investissement doit être à la hauteur du besoin : 6 à 10 milliards par an ! Rendre ainsi attractive la médecine libérale, c’est diminuer les temps d’installations et les multiplier, c’est reculer les départs, augmenter le nombre de médecins partout sur le territoire, c’est fixer des populations, ouvrir des classes, favoriser des implantations de commerces, d’artisans, de services publics. C’est surtoutpermettre une médecine de qualité par le développement des entreprises médicales, par la possibilité donnée au médecin de salarier secrétaires et assistants. C’est permettre de consacrer plus de temps à chaque patient à l’opposé de la médecine low- cost et presse- bouton que beaucoup voudraient imposer. C’est diminuer le nombre de consultations par patient et améliorer de façon conséquente l’accès au soin. Et par-dessus tout, investir dans la médecine libérale c’est soigner l’hôpital public. Il n’est pas d’investissement plus rentable pour une nation.

C’est cela, le choc d’attractivité qu’avec l’UFML-S nous demandons.

Je suis médecin généraliste en exercice, président de l’UFML-S, et je dis à mes consœurs et confrères, n’acceptons plus d’être des invisibles. Portons haut la médecine libérale, allons chercher la médecine que nous sommes en droit de pratiquer, allons chercher la médecine que nos patients sont en droit d’attendre et sauvons notre système de santé.

De Jérôme Marty Président UFML

Relations presse :
Laurent Payet /Sagda Draz/ Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com / sagda@lp-conseils.com/

UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre

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