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Cancer : l’épidémie qui touche des populations de plus en plus jeunes (Communiqué)

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Le journal Le Monde publie des chiffres sur l’évolution du cancer depuis les années 80. On disposait des données globales concernant l’évolution mais pas par tranche d’âge. Ces chiffres révèlent des évolutions très contrastées selon les générations, principalement pour les cancers hormono-dépendants (sein et prostate). La progression a été continue pour les femmes 30-39 ans (+ 65%), de 40-49 ans (+ 58%), alors qu’après avoir connu un pic en 2002 -2004 le nombre de nouveaux cas a diminué pour les tranches d’âge 50-59 ans et 60-69 ans. Cette croissance ne peut évidemment s’expliquer par le vieillissement, argument utilisé généralement pour expliquer la croissance, mais pas non plus par le dépistage qui concerne les femmes de 50 à 69 ans.

Pour la prostate, la croissance est encore plus spectaculaire + 1033% pour les 50-59 ans. Le dépistage ne peut à lui seul expliquer cette croissance, car la croissance est moins forte dans les classes d’âge 60-69 ans (+437%) et 70-79% (+180%). Le cancer du testicule autre cancer hormono-dépendant progresse de 176% chez les 30-39 ans, alors qu’il n’y a pas de dépistage.

Cela confirme l’importance du lien entre cancer et environnement, mais le développement du cancer chez les jeunes adultes correspond à des générations exposées in utero aux substances chimiques du type perturbateurs endocriniens. Les biberons, comme les résines polyépoxy dans contenants alimentaires au bisphénol A ont commencé à être utilisés massivement à partir des années 70. On sait que les expositions de l’espèce humaine sont de même niveau que celles qui induisent des tumeurs mammaires chez le rat et la souris après exposition maternelle.

Plus que jamais, il est nécessaire d’éliminer de notre environnement les perturbateurs endocriniens. La prochaine réunion de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens vendredi 28 octobre doit être l’occasion de fixer un cap ambitieux à la 2ème phase de cette SNPE : l’éradication des principaux PE comme le bisphénol ou les phtalates.

« Il est temps que l’Institut National du Cancer se préoccupe sérieusement des causes environnementales du cancer » conclut André Cicolella.

Contact presse : André Cicolella 06.35.57.16.82

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